Du 9 au 12 octobre 2025, Bruxelles se muera en capitale africaine du numérique. Le Rebranding Africa Forum (RAF), qui tiendra sa 11ᵉ édition, place l'intelligence artificielle au cœur de ses débats avec un thème évocateur : ‘'Les enjeux de l'Intelligence Artificielle pour l'Afrique''.
L'événement rassemblera chefs d'État, dirigeants d'entreprise, financiers, experts technologiques et acteurs de la société civile autour d'un même défi : transformer l'IA en levier de croissance inclusive et de souveraineté économique pour le continent.
Une programmation au service de l'innovation
Le coup d'envoi sera donné le 9 octobre avec une soirée de networking, avant d'entrer dans le vif du sujet le lendemain. Le président du Cap-Vert, José Maria Neves, ouvrira la séquence institutionnelle, suivi d'un entretien sans concession conduit par George A. Donkor, président de la Banque d'investissement et de développement de la CEDEAO (BIDC).
Les panels exploreront les multiples applications de l'IA. Comment rattraper le train de cette révolution technologique ? Quelle place pour l'IA dans la santé, l'éducation, la culture ou le sport ? Comment adapter la gouvernance publique et privée à cette nouvelle donne ? Les discussions associeront des figures du secteur privé comme Moïse Convolbo (LVMH), Stanislas Zézé (Bloomfield), Khady Ndiaye (UEMOA) ou encore Jocelyne N'Guessan (Banque Atlantique).
Le forum mettra également en lumière les enjeux de financement et de souveraineté numérique. L'IA, appliquée aux services financiers ou aux infrastructures, sera débattue par des intervenants issus de l'AFD, du FAGACE et d'ENABEL.
Des intervenants de haut niveau
Près d'une trentaine de personnalités africaines et internationales sont attendues. Outre Paula Renée Etogo-Ebongué, directrice générale du RAF, figurent au programme Jean Paterne Megne Ekoga (BDEAC), Grégory Depasse (CGI Belgique), Thierry Seydou Diop (Schuman Associates) ou encore Viviane Bondoma, économiste et entrepreneure.
L'événement culminera le 11 octobre avec la remise des Rebranding Africa Awards, qui distinguent les acteurs les plus innovants et engagés dans la transformation du continent.
Au-delà du rayonnement du forum, l'édition 2025 s'inscrit dans un contexte où l'Afrique entend se positionner comme actrice à part entière de la révolution numérique mondiale. Le continent, qui représente plus de 1,4 milliard d'habitants, affiche une croissance annuelle de l'économie numérique estimée à près de 10%. Pourtant, moins de 5% des investissements mondiaux en IA concernent aujourd'hui l'Afrique, selon l'OCDE.
Pour Stanislas Zézé, fondateur de Bloomfield Investment, ‘'l'IA est une chance unique pour l'Afrique de sauter des étapes, mais elle suppose des stratégies claires en matière de financement, de gouvernance et de formation''.
Les promesses sont immenses, qu'il s'agisse d'améliorer la productivité agricole, d'optimiser la logistique ou de démocratiser l'accès aux soins. Mais les défis sont tout aussi considérables : fracture numérique, dépendance technologique vis-à-vis de solutions étrangères, encadrement réglementaire encore embryonnaire.
En mettant l'IA au cœur de ses débats, le RAF 2025 veut tracer une voie africaine pour l'innovation, conciliant croissance économique, inclusion sociale et souveraineté stratégique.
Bruxelles sera donc, le temps de quatre jours, l'épicentre d'un débat décisif pour l'avenir du continent.
La Rédaction
Publié le 06/10/25 08:56