Le Sénégal a bouclé ce 8 août, une nouvelle opération de financement sur le marché des titres publics de l'UMOA, atteignant avec précision son objectif initial de 40 milliards FCFA. Cette intervention, qui a marqué la dernière émission de la semaine, a mobilisé l'intérêt soutenu des investisseurs régionaux, confirmant l'attrait de la signature souveraine sénégalaise.
L'opération combinait un Bon assimilable du Trésor (BAT) d'une maturité de 364 jours et deux Obligations assimilables du Trésor (OAT) de maturités 3 et 5 ans. La demande a été particulièrement dynamique, atteignant 43,67 milliards FCFA, soit un taux de couverture de 109,18%. Fidèle à sa stratégie de financement, Dakar est resté sur son plafond de 40 milliards FCFA (61 millions d'euros), affichant ainsi un taux d'absorption de 91,6%.
Un fort appétit pour le court terme
Le BAT a concentré l'essentiel des souscriptions, totalisant 31,19 milliards FCFA, avec un taux marginal de 6,85% et un Rendement moyen pondéré (RMP) de 6,97%. Les maturités longues ont également trouvé preneurs, mais dans une proportion plus modeste : 2,95 milliards FCFA pour l'OAT 3 ans (prix marginal de 9 600 FCFA, RMP de 7,64%) et 5,84 milliards FCFA pour l'OAT 5 ans (prix marginal de 9 545 FCFA, RMP de 7,54%).
Les capitaux levés proviennent de 5 États membres de l'UMOA. Le Sénégal, en tête, a apporté 16,35 milliards FCFA, suivi de la Côte d'Ivoire (11,42 milliards), du Bénin (7,68 milliards), du Burkina Faso (2,5 milliards) et du Togo (2 milliards). Cette diversité illustre la profondeur croissante du marché régional et la confiance collective des investisseurs dans la solidité financière du pays.
Un contexte favorable mais compétitif
Cette émission intervient dans un environnement où les États membres rivalisent pour attirer des liquidités sur un marché de plus en plus sollicité. En réussissant à mobiliser l'intégralité de son objectif à des conditions maîtrisées, le Sénégal confirme sa capacité à se financer efficacement tout en optimisant le coût de sa dette. Avec cette levée, Dakar poursuit l'exécution de son plan de financement annuel, visant à soutenir les investissements publics et à maintenir un équilibre prudent entre emprunts à court et long termes.
Narcisse Angan
Publié le 09/08/25 10:54