Sénégal : Cherté de la vie, ce dossier chaud qui attend Bassirou Diomaye Faye

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Le Sénégal a un nouveau président de la république. Élu dimanche dernier, Bassirou Diomaye Faye sera installé le mardi 2 avril 2024. Cependant, une liste de doléances est déjà sur sa table. Elles concernent notamment le coût de la vie.

D'une matinée du mercredi au climat frisquet, les rues de Dakar sont animées et bruyantes. Ça travaille mais ça discute également. Les résultats de la présidentielle sont encore à l'ordre du jour. Aux alentours du quartier Yarakh, le mécanicien Ousmane Seck a les habits immaculés d'huile de moteur. Ayant voté pour le candidat de l'opposition, Bassirou Diomaye Faye, il aspire à un changement. Après ce choix, il s'attend à des actions fortes qui vont dans le sens de la réduction du coût de la vie.

"Je m'attends à ce que mon candidat Bassirou Diomaye Faye se donne à fond pour réduire le coût de la vie au Sénégal. Les ménages souffrent. Tout est cher. Les produits de première nécessité augmentent du jour au lendemain. Nous attendons des solutions pour ces difficultés que les Sénégalais traversent depuis des années", revendique Ousmane. En guise d'exemple, il cite le riz, qui d'après lui, a augmenté de plus de 3 000 FCFA en trois mois pour le sac de 50 Kg.

La même demande est portée par l'un de ses co-débatteurs. Il se nomme Abdoulaye Fall. Âgé de 46 ans, le menuisier établi à quelques mètres du Centre de contrôle technique des véhicules, demande au nouveau président de la république d'assurer la disponibilité des produits tels que le riz, le sucre, l'huile, à des prix raisonnables et stables.

"Les ménages sénégalais souffrent de l'instabilité des prix des produits des denrées de première nécessité. Il y a une absence totale de contrôle. L'État n'a jamais réussi à faire face à cette situation. Donc c'est un dossier à gérer dans l'urgence par le nouveau président de la République", souligne Abdoulaye Fall.

Mamadou Ndiour, lui, y ajoute le secteur de l'immobilier. Il aimerait une baisse du coût du loyer avec une règlementation forte qui empêche toute spéculation. "J'ai l'impression qu'on n'a jamais procédé à une baisse des tarifs de la location. Les bailleurs appliquent toutes sorties de conditions. Aujourd'hui, nous voulons que le nouveau régime porte ce combat. Il faut mettre l'accent sur la régulation pour favoriser une baisse que tous les Sénégalais vont ressentir", demande le commerçant.

Au Sénégal, les prix des denrées ne cessent de fluctuer depuis la Covid-19. La réponse de l'État a été l'adoption d'une politique de subventions et d'exonérations. Aujourd'hui, malgré près de 500 milliards FCFA de subventions et de renoncement à des recettes fiscales, le phénomène perdure au grand désarroi des ménages.

Mouhamadou Dieng

Publié le 28/03/24 09:38

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