Sénégal : Le fisc réclame 24 milliards FCFA aux filiales du groupe turque Summa

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Au Sénégal, le fisc est sur tous les fronts depuis quelques semaines. Il a bloqué les comptes des filiales du groupe turque Summa, Limak et Summa Sénégal qui opèrent respectivement comme concession de l'AIBD, l'aéroport international Blaise Diagne, et dans le BTP. La direction générale des impôts et des domaines réclame à cette entité des arriérés de reversement d'un montant de 24 milliards FCFA.

Pour recouvrer ce montant, le fisc sénégalais a saisi des camions, des engins, des centrales à béton, des pelles hydrauliques et mécaniques ; des chargeurs, des bulldozers etc.

Deux semaines plus tôt, le fisc avait procédé au redressement de l'entreprise française Eiffage Génie Civil Marine pour impôts et taxes d'une valeur initiale de 17,6 milliards FCFA.

Étant dans une grande offensive de mobilisation des recettes fiscales depuis l'arrivée des nouvelles autorités, le fisc avait bloqué dernièrement les comptes des groupes de presse tels que la chaîne nationale, la Radio télévision sénégalaise (RTS) et le média privé Walfadjiri. Si l'ancien président Macky Sall avait effacé en mars dernier la dette fiscale de la presse d'un montant de 40 milliards FCFA, le nouveau régime n'est pas dans cette optique.

Pas de compromis avec les impôts

Lors de son face à face avec la presse nationale samedi, le président Bassirou Diomaye Faye a abordé la question de la fiscalité qui fait également l'actualité dans un contexte où des comptes de plusieurs sociétés ont été bloqués. Le chef de l'État a assuré que tant qu'il sera à la tête du pays, il veillera à ce que tout le monde s'acquitte de ses devoirs fiscaux. À l'en croire, le verrou de blocage qui privilégiait certains et contraignait d'autres à supporter le poids fiscal. D'après lui, collecter des impôts et ne pas les reverser correspond à un détournement de deniers publics.

Dans un contexte où le poids de la dette pèse lourdement sur les finances publiques, le président estime qu'il faut une collecte optimale des impôts. À ses yeux, il faut une bonne répartition de la charge fiscale car ''tout est urgence dans ce pays notamment l'emploi des jeunes, les infrastructures, la formation professionnelle, l'agriculture''.

" Lorsque j'étais inspecteur des Impôts et Domaines, je dénonçais les remises gracieuses. On a même organisé une conférence de presse en 2016 pour dire non. Tant que je serai à la tête du pays, les impôts seront payés et les ressources du pays seront bien gérées ", a dit Bassirou Diomaye Faye.

Mouhamadou Dieng

Publié le 15/07/24 08:41

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