Annoncé en grande pompe, le New deal technologique est finalement lancé par le président de la République Bassirou Diomaye Faye, ce 24 février 2025. La stratégie et les programmes connexes sont évalués à 1 105 milliards FCFA. Ils sont arrimés à l'Agenda de transformation nationale dénommé Sénégal 2050, présenté le 14 octobre 2024.
La stratégie de financement repose sur un budget prévisionnel de 800 milliards FCFA; un financement privé disponible de 150 milliards FCFA et un montant restant à financer de 155 milliards FCFA. Pour le président sénégalais, le projet fixe les jalons d'une société ancrée dans des valeurs fortes et tournée vers un développement inclusif et durable.
Ainsi, avec le New deal technologique, il est attendu la simplification et la standardisation des procédures, un accès universel à Internet, une connectivité de qualité, performante et à un coût abordable, une identité numérique unique, basée sur la biométrie, et permettant de générer des identités secondaires et fonctionnelles, pour des usages sectoriels dans la santé, l'éducation, la justice, l'économie, donc dans tous les évènements de vie.
Le New deal permettra également un guichet unique citoyen, seule interface entre les usagers et l'administration, pour toutes les démarches, une plateforme numérique centralisée et intégrée, permettant aux usagers d'accéder aux informations et services de base tels que la création d'entreprise, les impôts, le cadastre, ou les services de paiement.
Sans oublier, un programme d'incubation et de financement pour accompagner les startups locales et encourager l'innovation technologique. Il y aura également une dématérialisation des procédures et la digitalisation des documents, permettra d'éliminer les intermédiaires, de réduire les délais de traitement.
Une manière de lutter contre la spéculation et la corruption, grâce à une traçabilité accrue et des bases de données centralisées et sécurisées. L'impact devrait aussi être concret pour l'administration qui va se moderniser avec des services interopérables, une amélioration de la performance, un élargissement de l'assiette fiscale, et de réduire considérablement l'évasion fiscale.
Pour Bassirou Diomaye Faye, en Afrique, cette transformation s'impose comme une nécessité stratégique. ''Le Continent, bien que riche de son dynamisme démographique et de ses talents, est aussi confronté à des défis persistants d'inclusion, de développement durable et de bonne gouvernance'', a-t-il dit.
Mouhamadou Dieng
Publié le 25/02/25 08:51