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La semaine a été marquée par des hausses ponctuelles sur certaines matières premières, mais la pression de l'offre et la volatilité monétaire continuent d'influencer fortement les marchés.
Café : le Brésil met la pression sur les prix
Le marché du café a connu des fluctuations cette semaine, principalement influencé par les conditions météorologiques au Brésil. Les prévisions de pluies abondantes dans les principales régions productrices brésiliennes ont atténué les craintes liées à la sécheresse, suggérant une récolte potentiellement robuste. Cependant, la faiblesse persistante du real brésilien par rapport au dollar américain a incité les producteurs à augmenter leurs ventes, exerçant une pression supplémentaire sur les prix. Les traders surveillent également les stocks certifiés par l'ICE, qui ont augmenté de 2 % cette semaine, signalant une offre suffisante sur le marché.
Cacao : un rebond fragile après un plus bas de trois mois
Le cacao sur la bourse de New York a clôturé vendredi en hausse de (+1,28%) et le cacao à londres a terminé à +1,41%.
Les prix du cacao ont légèrement augmenté vendredi, après avoir atteint un plus bas de trois mois et demi mardi. La chute de l'indice du dollar vendredi à son plus bas niveau depuis quatre mois a provoqué une couverture des positions courtes sur les contrats à terme sur le cacao.
Les prix du cacao ont été sur la défensive au cours des deux dernières semaines et sont tombés mardi à leur plus bas niveau depuis 3 mois et demi en raison d'une amélioration des perspectives d'offre. Vendredi dernier, l'Organisation internationale du cacao (ICCO) prévoyait un excédent mondial de cacao de 142 000 tonnes pour 2024/25, le premier excédent en 4 ans. L'ICCO a également prévu que la production mondiale de cacao en 2024/25 augmenterait de +7,8 % en glissement annuel pour atteindre 4,84 millions de tonnes.
Le Nigeria a également annoncé jeudi dernier que ses exportations de cacao de janvier avaient bondi de +27% en glissement annuel pour atteindre 46 970 tonnes. Le Nigeria est le cinquième producteur mondial de cacao.
Huile de palme : tensions sur l'offre et stocks en chute
L'huile de palme malaisienne a terminé la semaine en forte hausse, progressant de +3% pour atteindre 4 627 ringgits (1 048,73 $) la tonne métrique. Cette hausse est alimentée par des inquiétudes sur la production, affectée par des infestations dans certaines plantations malaisiennes et les répercussions des récentes inondations. En conséquence, les stocks malaisiens sont tombés à leur plus bas niveau en trois ans. L'Indonésie, quant à elle, a réduit ses exportations en 2024 (-8,3 % sur un an). Toutefois, la hausse du ringgit malaisien pourrait tempérer cette tendance en rendant l'huile de palme plus chère pour les acheteurs étrangers.
Coton : un rebond fragile malgré une forte demande asiatique
Le marché du coton a montré des signes de reprise cette semaine, avec des prix en hausse malgré des fondamentaux mitigés. Les contrats à terme sur le coton ont clôturé à 65 cents la livre le 7 mars, enregistrant une augmentation hebdomadaire de 2 %. Cette hausse est en partie due à une demande accrue de la part des filatures asiatiques, compensant les inquiétudes liées à une offre abondante. Cependant, les stocks mondiaux restent élevés, et les analystes avertissent que sans une demande soutenue, les prix pourraient à nouveau fléchir.
Sucre : une reprise soutenue par le climat
Les prix du sucre ont bénéficié d'un rebond cette semaine, soutenus par une couverture de positions courtes et un affaiblissement du dollar américain. Les contrats à terme sur le sucre brut ont clôturé à 18 cents la livre le 7 mars, affichant une hausse hebdomadaire de 1,5 %. Les conditions météorologiques défavorables au Brésil, principal producteur mondial, avec des précipitations inférieures à la moyenne, ont également contribué à cette augmentation. Cependant, la dépréciation du real brésilien a partiellement atténué cette tendance, les producteurs étant incités à exporter davantage.
Pétrole brut : le WTI grimpe grâce à l'OPEP+ et à la demande asiatique
Les prix du pétrole brut ont terminé la semaine en hausse, soutenus par un affaiblissement du dollar américain qui a rendu le pétrole moins cher pour les détenteurs d'autres devises. Les contrats à terme sur le WTI ont clôturé à 65 $ le baril le 7 mars, enregistrant une augmentation hebdomadaire de 3 %. Cette hausse est également attribuée à des réductions de production de l'OPEP+ et à une demande accrue en provenance d'Asie. Cependant, les inquiétudes concernant une possible récession mondiale continuent de peser sur les perspectives à long terme du marché pétrolier.
Gaz naturel : une reprise incertaine
Le marché du gaz naturel a connu une légère reprise cette semaine, les prix ayant été influencés par des prévisions météorologiques mixtes aux États-Unis. Les contrats à terme sur le gaz naturel ont clôturé à 2,80 $ par million de BTU le 7 mars, affichant une hausse hebdomadaire de 1 %. Les prévisions de températures plus froides dans certaines régions clés ont stimulé la demande de chauffage, tandis que des stocks élevés continuent de limiter les gains. Les analystes restent prudents quant à la durabilité de cette reprise, compte tenu de la volatilité inhérente au marché du gaz naturel.
La Rédaction
Publié le 10/03/25 08:36
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