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Au Tchad, le gouvernement cherche à privatiser deux entreprises publiques. Le Président de la Commission technique chargée du suivi du désengagement de l'État des entreprises a récemment lancé deux appels d'offres visant à trouver des repreneurs pour les 70% de parts détenus par l'État dans le capital de la Nouvelle société textile du Tchad (NSTT) et la Société nationale de ciment (Sonacim).
N'Djamena qui détient respectivement 100% et 97% de ces deux entités, se réserve "la possibilité de céder le solde de sa participation à terme, (participation résiduelle) dans les conditions définies par le cahier de charges", indique l'appel d'offres. La date limite de dépôt des dossiers a été fixée au mardi 04 février.
Bien que conforme à la conforme "à la politique de désengagement de l'État des entreprises", a suscité de nombreuses réactions au sein de l'opinion publique. Selon Karim Nanadoum, le Directeur en charge du Développement à la BVMAC, le mécanisme d'appels d'offres choisi par N'Djamena pour se désengager de ces entités comporte de nombreux risques. "Un risque de perception négative de l'opinion publique, car même bien négociée, elle pourrait être perçue comme une privatisation arrangée, avec des implications politiques complexes". Le spécialiste opte pour une offre publique de vente d'actions qui, selon lui, comporte de nombreux avantages, notamment en termes de valorisation, de transparence, de participation des populations à la gestion…
"Il est capital de repenser les voies de privatisation en utilisant les marchés financiers pour créer une dynamique inclusive et bénéfique à long terme. C'est une occasion de créer un impact réel et durable, tout en assurant un contrôle stratégique et une meilleure redistribution de la richesse", ajoute-t-il.
La Rédaction
Publié le 30/01/25 16:07
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