L'économie de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a maintenu en juin 2025 un climat des affaires favorable, confirmant la confiance des entreprises dans la dynamique économique régionale. L'indicateur global s'est établi à 101,3 points, un niveau supérieur à sa moyenne de long terme fixée à 100 points, selon les chiffres officiels. Ce résultat traduit un environnement économique jugé plutôt positif par les acteurs privés.
Cet indicateur, élaboré par les banques centrales et les instituts statistiques, synthétise le ressenti des chefs d'entreprise sur l'évolution de la conjoncture. Il prend en compte notamment le carnet de commandes, le niveau de production, les stocks ou encore les prévisions d'investissement. Lorsque la valeur est supérieure à cent points, la perception générale est considérée comme favorable. En revanche, lorsqu'elle est inférieure à ce seuil, les perspectives apparaissent moins optimistes.
Stabilité rassurante des deux locomotives régionales
En comparaison avec la même période de l'année précédente, l'indicateur de l'UEMOA enregistre une légère progression de 0,1 point. Cette stabilité globale masque toutefois des réalités nationales contrastées. La Côte d'Ivoire affiche une hausse de 0,5% avec un score de 102,7 points, tandis que le Sénégal progresse de 1,1% pour atteindre 102,1 points. Ces deux économies, considérées comme des piliers de l'Union, confirment leur rôle moteur grâce à des performances solides dans l'industrie, le commerce et les services.
À l'opposé, 3 États présentent un indicateur inférieur au seuil de cent points. Le Burkina Faso se situe à 99,2 points, la Guinée-Bissau à 98,9 points et le Mali au même niveau. Ces résultats traduisent une confiance plus faible des acteurs économiques, souvent influencée par des contraintes sécuritaires, politiques ou structurelles.
Au-delà du moral des chefs d'entreprise, les données d'activité attestent d'une bonne tenue de l'économie régionale. Ainsi, le commerce enregistre une croissance de 5,8% en juin, après 3,7% en mai. La production industrielle progresse de 12,1% contre 6,3% le mois précédent. Cette accélération de la production industrielle illustre une reprise des capacités de production et une demande soutenue, tant sur les marchés locaux qu'à l'exportation.
Dans la même veine, l'activité dans les services marchands augmente de 9% après 9,8% en mai.
Dr Ange Ponou
Publié le 11/08/25 11:12