Le Sénégal continue d'affirmer son dynamisme sur le marché régional de la dette publique. Ce 12 septembre, Dakar a clôturé la semaine des adjudications de l'UMOA par une mobilisation de 33 milliards FCFA (50,3 millions d'euros), dépassant, ainsi son objectif initial fixé à 30 milliards FCFA.
L'opération, structurée autour d'une émission combinée de Bons assimilables du Trésor (BAT) à 364 jours et d'Obligations assimilables du Trésor (OAT) de maturités 3 et 5 ans, a suscité un vif engouement auprès des investisseurs de la région. En effet, les soumissions ont atteint 53,79 milliards FCFA, soit un taux de couverture de 179,3%, confirmant l'appétit des opérateurs financiers pour la signature sénégalaise. Le Trésor public sénégalais a finalement choisi de retenir 33 milliards FCFA, représentant un taux d'absorption de 61,35%.
Dans le détail, la répartition des montants retenus se présente comme suit :
• BAT 364 jours : 22,5 milliards FCFA pour un taux marginal de 6,85% et un rendement moyen pondéré de 7,21%.
• OAT 3 ans : 5,5 milliards FCFA, prix marginal fixé à 9 605 FCFA et rendement moyen pondéré de 7,71%.
• OAT 5 ans : 5 milliards FCFA, prix marginal de 9 570 FCFA et rendement moyen pondéré de 7,49%.
Ces conditions témoignent d'un équilibre entre les besoins de financement du Sénégal et les attentes de rendement des investisseurs, dans un contexte marqué par une demande de sécurité et de régularité des paiements.
L'opération illustre également la solidité de la coopération financière au sein de l'UMOA. Les offres retenues proviennent de 5 pays sur les 8 membres de l'Union, à savoir la Côte d'Ivoire (16,02 milliards FCFA), le Sénégal (9,49 milliards FCFA), le Mali (3 milliards FCFA), le Burkina Faso (2,5 milliards FCFA) et le Bénin (1,95 milliard FCFA).
Avec cette performance, le Sénégal confirme sa capacité à mobiliser des ressources au-delà de ses prévisions, tout en bénéficiant d'une base d'investisseurs fidèle et diversifiée. Cette dynamique contribue non seulement à soutenir le financement des projets publics, mais également à asseoir la crédibilité du pays sur le marché régional de la dette.
Narcisse Angan
Publié le 13/09/25 09:41