UMOA-Titres : Le Burkina réussit un nouvel emprunt de 33 milliards FCFA

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Le Burkina Faso poursuit sa dynamique de résilience financière sur le marché régional. A l'issue d'une émission conjointe de Bons et d'Obligations assimilables du Trésor (BAT/OAT) ce 5 novembre, le Trésor public burkinabè a mobilisé 33 milliards FCFA, dépassant son objectif initial de 30 milliards. Un succès qui confirme la solidité de la signature du pays auprès des investisseurs de l'UMOA, malgré un contexte économique et sécuritaire exigeant.

La demande exprimée par les investisseurs a atteint 36 milliards FCFA, soit un taux de couverture de 120,02%, un indicateur révélateur de la confiance persistante du marché.
Selon les données publiées par UMOA-Titres, l'opération a permis de réunir un financement équilibré entre instruments à court et moyen termes, témoignant d'une stratégie de gestion prudente de la dette intérieure.

Le détail de la levée de fonds illustre cette approche mesurée :
• BAT 364 jours : 2,85 milliards FCFA levés, rendement moyen de 7,53% ;
• OAT 3 ans : 4,8 milliards FCFA mobilisés, rendement de 6,76% ;
• OAT 5 ans : 12,47 milliards FCFA, rendement de 6,85% ;
• OAT 7 ans : 12,86 milliards FCFA, rendement moyen de 7,15%.
Ce profil démontre une volonté de concilier flexibilité et stabilité, le gouvernement cherchant à sécuriser des ressources à long terme tout en maintenant une marge de manœuvre budgétaire à court terme.

Fait notable, près de 78% des souscriptions proviennent d'investisseurs burkinabè, soit 25,88 milliards FCFA sur le total mobilisé. Cette forte participation locale reflète la profondeur du marché domestique et la capacité des acteurs nationaux à soutenir le financement de l'État. Les analystes y voient également un signe de résilience institutionnelle, dans un environnement régional marqué par la volatilité des taux et les tensions géopolitiques.

Malgré les défis sécuritaires persistants et les pressions sur les finances publiques, le Burkina Faso continue de bénéficier de conditions d'accès favorables au marché financier régional. Les taux de rendement restent compétitifs au regard des standards de la zone UMOA, traduisant la perception d'un risque maîtrisé. Cette réussite conforte Ouagadougou dans sa stratégie visant à assurer la continuité des investissements publics prioritaires, tout en consolidant la confiance des investisseurs régionaux et domestiques.

Narcisse Angan

Publié le 06/11/25 15:44

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