Le Mali a réussi ce 26 novembre, une nouvelle opération sur le marché des titres publics de l'UMOA, visant initialement à lever 40 milliards FCFA. Au terme de l'adjudication, Bamako a enregistré un vif intérêt des investisseurs, totalisant 41,25 milliards FCFA de soumissions, soit un taux de couverture de 103,13%.
Pour cette intervention, le Trésor public malien a opté pour une émission simultanée de trois instruments, à savoir un Bon assimilable du Trésor (BAT) d'une maturité de 364 jours, et deux Obligations assimilables du Trésor (OAT), à 3 ans et 5 ans. Une stratégie qui lui permet de diversifier ses sources de financement, d'attirer différents profils d'investisseurs et de mieux gérer l'échelonnement de sa dette intérieure. À l'issue de l'opération, le Trésor a retenu 40,99 milliards FCFA, démontrant sa volonté de maîtriser son coût d'endettement, tout en sécurisant l'essentiel des ressources recherchées.
Sur le segment court terme, les investisseurs ont montré un intérêt soutenu. Le Mali a validé 14,02 milliards FCFA sur le BAT 364 jours, avec un taux marginal de 7,15%, et un rendement moyen pondéré de 7,64%. Pour les maturités moyennes, le Trésor a validé 13,83 milliards FCFA sur l'OAT 3 ans, avec un prix marginal de 9 200 FCFA et un rendement moyen de 9,32 %. Et 13,13 milliards FCFA sur l'OAT 5 ans, avec un prix marginal de 9 300 FCFA et un rendement moyen de 7,79 %.
Ces performances traduisent un appétit marqué pour les titres maliens, malgré un environnement géopolitique et économique encore délicat. Elles témoignent également de la confiance des investisseurs dans la capacité de Bamako à honorer ses engagements. Un point significatif de cette opération est la prépondérance des investisseurs maliens, qui ont apporté 24,04 milliards FCFA, soit 58,64% des montants retenus. Cette dynamique conforte la solidité du marché financier local et renforce l'autonomie de financement de l'État.
Cette mobilisation réussie renforce la capacité du Trésor malien à faire face à ses besoins de financement à court et moyen termes, tout en consolidant sa présence sur le marché de l'UMOA. Elle conforte également les efforts continus du pays en matière de gestion prudente de la dette et de maintien de la confiance des investisseurs régionaux.
Narcisse Angan
Publié le 27/11/25 16:43