Le 27 novembre, l'Union africaine et ses partenaires ont alerté sur l'aggravation du lien entre changement climatique et insécurité, alors que l'Afrique concentre à la fois la majorité des pays les plus vulnérables aux chocs climatiques et plusieurs des nations les plus touchées par les conflits. Cette réalité se traduit déjà par des millions de déplacements internes, provoqués en 2024 par des catastrophes environnementales qui nourrissent tensions locales et rivalités pour les ressources.
Lors d'une rencontre organisée en marge de la COP30 à Belém, l'UA, les Nations unies et plusieurs institutions régionales ont souligné que la rareté de l'eau, l'irrégularité des pluies et la pression sur les terres bouleversent les mouvements pastoraux et attisent les affrontements dans des régions allant de l'Éthiopie au Sahel. Les experts ont insisté sur la nécessité d'intégrer pleinement la dimension sécuritaire dans les politiques climatiques, les zones les plus fragiles étant souvent celles qui reçoivent le moins de financements pour s'adapter.
La Banque africaine de développement a réaffirmé son engagement à renforcer la résilience des pays exposés à cette double crise, notamment à travers ses mécanismes dédiés à la fragilité et son Guichet d'action climatique, qui a déjà appuyé plusieurs dizaines de projets sur le continent. Des acteurs de la société civile ont également rappelé que les communautés les plus touchées doivent être associées aux décisions afin d'éviter que les injustices locales ne se transforment en tensions durables.
La Rédaction
Publié le 27/11/25 14:55