Abdoulaye Diallo, ministre sénégalais des Finances et du Budget : ‘’L’efficacité de la dépense publique et la qualité de l’investissement sont nos principaux défis’’

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Abdoulaye Daouda Diallo, ministre sénégalais des Finances et du Budget :

Le défis auxquels nous faisons face sont le renforcement de l'efficacité de la dépense publique et la poursuite de la qualité de l'investissement.

 La croissance du PIB au Sénégal devrait ralentir à 1,1% fin 2020 sous la pression des effets collatéraux de la crise sanitaire de la Covid-19 qui affecte " les secteurs vitaux " de l'économie indique Abdoulaye Daouda Diallo, le ministre des Finances et du Budget.

Diplômé en Banque et Finance du COFEB (BCEAO) et de l'ENAM (Ecole Nationale d'Administration et de Magistrature) du Sénégal, Abdoulaye Daouda Diallo est un technocrate qui, depuis 2012, occupe sans discontinuité différentes fonctions au sein du gouvernement. Dans cet entretien, il revient sur les mesures du " Programme de résilience économique et sociale (PRES) " destiné à appuyer l'économie sénégalaise et évoque l'impact de la crise actuelle sur le démarrage de l'exploitation pétrolière dans son pays.

 

Monsieur le ministre, la pandémie du covid-19 ébranle l'économie mondiale avec des conséquences plus marquées pour les pays en développement. Comment la crise affecte-t-elle l'économie sénégalaise ?

Après des décennies de croissance quasi continue, le monde devrait connaître, en 2020, une récession historique. Selon le Fonds monétaire international (FMI), la chute s'élèvera à 3% du PIB de la planète. Il faut souligner le caractère inédit de cette crise qui entraîne un double bouleversement de l'économie : le confinement a forcé de nombreuses entreprises à ralentir voire stopper leur activité ; il a par ailleurs provoqué un effondrement de la consommation de la population. On parle là d'une combinaison de " choc d'offre " et de " choc de demande ".

Au Sénégal, après une décennie de croissance ininterrompue et une moyenne de 6,6%, ces cinq dernières années (2014-2019), la pandémie de la Covid-19 est venue porter un coup d'arrêt brutal à l'économie nationale. Outre le fait qu'elle menace les vies humaines, la propagation du virus perturbe aussi les moyens de subsistance en affectant des secteurs vitaux tels que les BTP, le tourisme, la restauration, la pêche, le commerce et les transports. Cette situation se traduirait par un taux de croissance qui devrait être de 1,1% en 2020 (estimation datant du mois de juin, ndlr).

 

Comment s'organise la résilience de l'économie au niveau du Sénégal ? Quelles sont les mesures d'accompagnement prises par les autorités pour soutenir l'économie ?

Dans le but de limiter l'impact de l'épidémie sur l'année 2020 en atténuant la chute du PIB et en contribuant à la relance de l'activité économique, le Sénégal a élaboré le Programme de résilience économique et sociale (PRES) articulé autour de 4 piliers :(i) soutien au secteur de la santé, pour couvrir toutes les dépenses liées à la riposte contre la Covid-19,(ii) renforcement de la résilience sociale des populations, y compris nos compatriotes vivant à l'étranger,(iii) sauvegarde de la stabilité macroéconomique et financière pour soutenir le secteur privé et maintenir les emplois, et (iv) la sécurisation de l'approvisionnement régulier du pays en eau, électricité, carburant, médicaments et denrées alimentaires de première nécessité. 

(…) le Sénégal a élaboré le Programme de résilience économique et sociale (PRES) articulé autour de 4 piliers …

Les mesures d'accompagnement prises par les autorités concernent pour l'essentiel 5 points.

Au titre de l'appui à la diaspora, la première phase, dite phase d'urgence, a permis de mobiliser 726 millions FCFA pour venir en aide à quatre cibles identifiées comme prioritaires : les malades de la Covid-19, les familles des décédés de la Covid-19, les personnes bloquées à l'étranger et les étudiants et la deuxième phase, qui est en cours de finalisation, a permis de mobiliser 5,979 milliards FCFA pour les personnes retraitées, les travailleurs informels, les compatriotes en situation de vulnérabilité, les personnes en situation irrégulière ou en cours de régularisation de séjour ainsi que les étudiants non allocataires ( bourses ou aides.

En ce qui concerne l'appui au secteur privé, ...

 

Merci de retrouver le reste de l'interview dans la dernière édition de notre magazine " Marché Financier : Bilan et Perspectives " qui vient de paraître. Cliquer sur l'image en dessous pour le téléchargement (gratuit).

 

Bonne lecture et merci de nous suivre au quotidien sur www.sikafinance.com

Jean Mermoz Konandi

Publié le 30/09/20 10:37

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