La Foire commerciale intra-africaine 2025, qui vient de s'achever à Alger, n'a pas seulement permis de signer pour 48,3 milliards de dollars d'accords. Elle a aussi offert une tribune à un engagement majeur, relatif au renouvellement du protocole d'accord entre la Banque africaine d'import-export (Afreximbank) et le Centre du commerce international (ITC).
En élargissant leur partenariat, les deux institutions affichent l'ambition claire de faire du commerce intra-africain le moteur d'une industrialisation inclusive et d'une meilleure intégration continentale, tout en renforçant la place des petites et moyennes entreprises (PME) et des industries créatives dans la dynamique de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).
Un partenariat pensé pour les PME et la ZLECAf
Signé par le professeur Benedict Oramah, président d'Afreximbank, et Pamela Coke-Hamilton, directrice exécutive de l'ITC, l'accord vise à soutenir la compétitivité des PME africaines en leur offrant un meilleur accès au financement, aux marchés et aux chaînes de valeur régionales.
Au-delà des aspects financiers, il s'agit de renforcer les capacités techniques des entreprises à exploiter pleinement les opportunités offertes par la ZLECAf, notamment dans les secteurs à forte valeur ajoutée et à potentiel d'exportation rapide.
L'accord ne se limite pas au seul cadre continental. Il entend également favoriser la coopération Sud-Sud, en particulier avec les Caraïbes et le monde arabe, tout en donnant une visibilité internationale accrue aux industries créatives africaines.
‘'Ce protocole d'accord souligne notre volonté d'accompagner les PME et les entrepreneurs créatifs vers une véritable reconnaissance mondiale'', a insisté Benedict Oramah, qui voit dans ce partenariat un outil pour consolider l'impact de la ZLECAf sur le secteur privé.
Avec plus de 112 000 visiteurs issus de 132 pays et 2 148 exposants, l'IATF 2025 confirme son statut de carrefour du commerce africain. L'événement illustre l'émergence d'un écosystème régional qui cherche à réduire sa dépendance aux flux commerciaux extérieurs.
‘'Rendre les échanges plus accessibles et moins coûteux pour toutes les entreprises africaines, y compris les plus petites et celles dirigées par des femmes et des jeunes'', a résumé Pamela Coke-Hamilton, rappelant l'objectif central de ce partenariat élargi.
À l'heure où le commerce intra-africain ne représente encore qu'environ 15% des échanges du continent, bien loin des 60% en Europe ou en Asie, cette alliance entre Afreximbank et l'ITC apparaît comme une pièce maîtresse dans la construction d'un marché africain plus intégré et compétitif.
La Rédaction
Publié le 25/09/25 17:14