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L'annonce était attendue par autant par les sud-africains que par le marché. Le gouvernement sud-africain s'est enfin décidé à apporter de l'argent frais afin de tenter de maintenir hors du gouffre Eskom, la compagnie publique d'électricité.
Ce mercredi 20 février, le ministre des Finances, Tito Mboweni, a indiqué que l'Etat s'engageait à consentir 23 milliards de rands, soit environ 1,4 milliard d'euros, sur quelques années afin de maintenir à flot la compagnie qui produit plus de 90% de l'électrique du pays.
Le pays vivait depuis plus d'une semaine au rythme des délestages, un désastre sociale et économique pour la première puissance industrielle du continent qui avait alarmé les marchés. Les premiers signes d'alertes ont été donnés par un avertissement de l'agence de notation Moody's qui menaçait la semaine dernière de rétrograder la note du pays en cas de faillite d'Eskom. Et quelques jours après, c'était le tour du Rand, la monnaie locale, de dévisser face au dollar dans le sillage de cette menace.
La grande crainte est de voir en effet la crise énergétique perdurer et se finir par muer progressivement en crise économique, financière et sociale.
Ce renflouement vise à soutenir le fonctionnement de l'entreprise en attendant sa restructuration, alors que l'idée d'une privatisation, même si elle a du mal à passer dans l'opinion, est de moins en moins écartée.
Avec une dette estimée entre 27 et 30 milliards d'euros, Eskom est donc un boulet pour le pays qui espérait ne croissance de son PIB de 1,5% après un léger mieux de 0,7% en 2018.
Jean Mermoz Konandi
Publié le 20/02/19 19:19
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