Afrique subsaharienne : Une projection de la croissance économique en légère hausse à 3,8% en 2025

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L'économie de l'Afrique subsaharienne continue de faire preuve d'une remarquable résilience dans un environnement mondial marqué par l'incertitude. Selon la 32e édition du rapport Africa's Pulse, publiée par la Banque mondiale ce 7 octobre, la croissance économique de la région devrait passer de 3,5% en 2024 à 3,8% en 2025, soutenue par une désinflation progressive et un redémarrage des investissements. Cependant, derrière ces chiffres encourageants se cache un défi structurel majeur, à savoir créer suffisamment d'emplois de qualité pour absorber une main-d'œuvre en pleine explosion.

Après plusieurs années de chocs, pandémie de Covid-19, inflation, tensions géopolitiques, l'Afrique subsaharienne renoue avec un certain dynamisme. Le nombre de pays affichant une inflation à deux chiffres a été divisé par plus de deux, passant de 23 en octobre 2022 à 10 en juillet 2025, traduisant un retour progressif à la stabilité des prix.

Mais cette reprise reste précaire. Les risques de dégradation demeurent nombreux. Il s'agit de l'affaiblissement de la demande mondiale, resserrement du financement extérieur, baisse de l'aide publique au développement, et surtout poids croissant de la dette. Le service de la dette extérieure, désormais équivalent à 2% du PIB régional, a plus que doublé en dix ans, tandis que près de la moitié des pays sont aujourd'hui en situation de surendettement ou proches de l'être.

L'Afrique subsaharienne comptera plus de 600 millions de nouveaux actifs d'ici 2050, soit un accroissement démographique inédit dans l'histoire moderne. La région doit ainsi impérativement enclencher un changement structurel, en stimulant la productivité et en favorisant le développement des moyennes et grandes entreprises, vecteurs essentiels d'emplois stables et décents.

Le rapport Africa's Pulse identifie plusieurs leviers de transformation, en l'occurrence la réduction du coût de l'activité économique, l'investissement dans les infrastructures (énergie, numérique, transport) afin d'améliorer la compétitivité régionale, le renforcement du capital humain, par des politiques éducatives et de formation adaptée aux besoins du marché, et enfin l'amélioration de la gouvernance, pour garantir la prévisibilité et la transparence du climat des affaires.

Narcisse Angan

Publié le 07/10/25 09:45

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