Le gouvernement burkinabè a annoncé ce 27 novembre, lors du Conseil des ministres, un projet de loi révisant le Code du travail pour renforcer la protection des salariés et encadrer les pratiques des entreprises.
Transmis à l'Assemblée législative de Transition, ce projet prévoit que les travailleurs temporaires ou placés bénéficient de la même rémunération que leurs homologues permanents, interdit aux employeurs d'avoir des liens directs ou indirects avec les agences de placement et encadre strictement l'usage des contrats à durée déterminée pour limiter la précarité.
Le texte prévoit aussi des mesures contre le harcèlement moral et sexuel, assure une égalité de traitement entre nationaux et étrangers pour les contrats à durée déterminée et impose le renouvellement tous les deux ans du visa des travailleurs non-résidents sous contrat à durée indéterminée. Les droits des salariés sont renforcés avec l'augmentation des indemnités en cas de licenciement et un allongement du repos pour allaitement à quinze mois.
La requalification de la force majeure comme motif de chômage technique, plutôt que suspension automatique sans solde, ainsi que la période de six mois accordés aux entreprises pour se conformer à la loi, montrent la volonté du gouvernement de concilier protection sociale et compétitivité. Ce projet modernise le Code du travail, en tenant compte des normes internationales et des besoins réels des acteurs du marché de l'emploi.
Fanuelle YAO
La Rédaction
Publié le 28/11/25 13:34