La Côte d'Ivoire, le Ghana et les acteurs de la chaîne de valeur du cacao (négociants, industriels, etc.), en conclave depuis ce 11 juin à Accra, ont convenu de fixer le prix plancher du cacao sur le marché international à 2 600 dollars la tonnes (un peu plus de 1,5 millions FCFA).
L'annonce a été faite ce début d'après-midi du 12 juin par Joseph Boahen Aidoo, le président directeur général de la Cocobod, qui a parlé d'un "jour historique" pour la filière.
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"Nous sommes arrivés à un consensus. Tout le monde s'accorde à dire que les producteurs ne sont pas bien rémunérés et qu'il faut faire des efforts pour améliorer leurs conditions de vie", s'est félicité Yves Koné, le directeur général du Conseil Café Cacao ivoirien.
Concrètement, une fois que l'accord entrera en vigueur, les deux pays ne céderont par leur production en déca de 2 600 dollars la tonne, un niveau jamais atteint depuis un plus d'un an, le 24 mai 2018 (Bourse de New York).
Un comité d'expert se réunira le 3 juillet prochain à Abidjan afin de se pencher sur les modalités de mise en œuvre de ce prix plancher.
Toutefois la décision de suspension des ventes anticipées de la future production de cacao est maintenue.
Abidjan et Accra ambitionnent d'accroître leur part de rémunération dans la lucrative filière mondiale du cacao qui ne réserve que 6% des revenus qu'elle brasse aux paysans.
Au niveau de la Côte d'Ivoire qui représente 40% de l'offre mondiale, le gouvernement avait dû consentir une subvention de 38 milliards FCFA pour maintenir le prix d'achat à ses paysans à 750 FCFA/kg lors de la petite campagne qui a démarré le 1er avril dernier.
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Jean Mermoz Konandi
Publié le 12/06/19 17:31