Le consortium burkinabè composé de Boureima Ouedraogo et la Société Internationale d'Investissement Group, filiale de CIM Metal Group, ne pourra pas acquérir, la société de cimenterie tunisienne Carthage Cement.
Le consortium avait déposé en juin dernier une proposition d'un montant de 237 millions de dinars, soit 53,7 milliards FCFA, pour le rachat de 58,2% du capital de l'entreprise, une offre qui restait soumise à l'approbation du gouvernement tunisien.
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Selon les révélations du média local Ilboursa.com publiée ce 17 janvier, les autorités de Tunis ont rejeté l'offre, arguant officiellement qu'elle est en-déca de la valeur réelle de Carthage Cement. Une information qui a soulevé un tollé dans le milieu d'affaires tunisiennes d'autant plus qu'aucune annonce officielle n'avait été faite sept mois après la soumission de l'offre du groupement burkinabè.
L'opération, si elle avait abouti, aurait été très probablement l'une des rares opérations d'investissement d'ampleur du Burkina vers un pays du Maghreb.
Signalons que CIM Metal Group est un important conglomérat burkinabé actif dans la cimenterie (avec des filiales au Burkina et en Côte d'Ivoire), la métallurgie et la logistique.
Son associé, Boureima Ouedraogo, fondateur de COGFA, un groupe spécialisé dans les secteurs de la distribution, de l'immobilier et les équipements, est un homme d'affaires bien établi en Tunisie. Il avait En 2019 acquis 5% du capital de la Banque Nationale Agricole (BNA) en Tunisie pour un montant de près de 50 millions de dinars (18,2 millions de dollars ou 10 milliards FCFA), selon Ilboursa.
Au terme des 9 premiers mois de 2021, Carthage Cement a réalisé un chiffre d'affaires de 239,2 millions de dinars (47,6 milliards FCFA), enregistrant ainsi une hausse de 39% comparée à la même de 2020.
Narcisse Angan
La Rédaction
Publié le 18/01/22 16:45