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Avec un encours de 1 916,7 milliards FCFA à fin juin 2023, le Congo est désormais le pays de la CEMAC, le plus endetté sur le marché des titres publics de la Banque des Etats de l'Afrique centrale (BEAC), une position jadis occupée par le Gabon. Ceci s'explique par le fait que le trésor congolais ait multiplié ces dernières années les émissions de titres pour financer son déficit via le marché domestique.
Selon un rapport de la BEAC, l'encours des titres publics congolais a été multiplié par 4 en l'espace de 3 ans. Passant de 437 milliards FCFA à fin juin 2020 à 1262 milliards FCFA en 2022 puis 1 916,7 milliards FCFA en 2023. Le pays pèse désormais 32,5% de l'encours global des titres en circulation (5895,7 milliards FCFA), soit plus que la dette cumulée du Tchad, de la Guinée Équatoriale et de la Centrafrique sur ce marché.
Brazzaville a ainsi déclassé le Gabon qui pointe désormais à la deuxième position des pays les plus actifs sur le marché des adjudications avec 1456,6 milliards FCFA de l'encours soit 24,7%, suivi du Cameroun (1236,4 milliards FCFA soit 21% de l'encours global), du Tchad (673 milliards FCFA, soit 11,4%), de la Guinée Équatoriale (478,2 milliards soit 8,1%) et de la RCA (134,4 milliards FCFA).
Le Congo s'endette cependant à des taux nettement élevés. Le coût moyen des OTA du pays est de 9,20% à fin juin, soit au-dessus de la moyenne régionale de 7,55% à la même période.
Par profils d'investisseurs, les banques demeurent les principaux intervenants sur le marché des titres publics en zone CEMAC. Elles détiennent 69% de la dette des États suivis des investisseurs institutionnels (15,2%) et des établissements de crédits non SVT (10,7%). Les personnes physiques restent peu représentées sur le marché avec seulement 2,8% de l'encours des titres détenus.
Cédrick Jiongo
La Rédaction
Publié le 26/07/23 18:18
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