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Entre avril et juin 2024, le dynamisme de la BVMAC a piqué du nez avec une baisse de plus de 98% de la valeur des transactions. Au second trimestre, la place boursière de la CEMAC a enregistré 89 opérations d'achat et vente de titres d'une valeur globale de 189 millions FCFA (277 977 euros), largement en dessous des 14,26 milliards FCFA (21,8 millions d'euros) du trimestre précédent.
Voir aussi : BVMAC : Plus de 14 milliards FCFA de transactions au 1er trimestre 2024, en hausse de 69%
Cette chute drastique est essentiellement liée à la baisse de régime sur le marché obligataire qui pèse plus de 1 200 milliards FCFA. Sur la période, seuls 1 030 titres ont été transigés pour une valeur de 10,19 millions FCFA contre 14,16 milliards FCFA le trimestre précédent. Moins impactant, le compartiment actions a tout de même porté la dynamique sur le marché avec 172 millions FCFA transigés, en hausse de 73% en glissement trimestriel.
Les échanges ont essentiellement porté sur les actions Safacam, Socapalm et La Régionale qui ont toutes annoncé des décisions de distribution de dividendes. La capitalisation boursière moyenne au cours du trimestre a stagné à 460,4 milliards FCFA tandis que l'indice BVMAC All Share Index (?) (qui regroupe toutes les sociétés cotées) a connu une variation en dent de scie avant de se maintenir en dessous de 995 points.
Il est essentiel de dire que l'activité à la BVMAC reste atone pour une place boursière qui regroupe 6 pays. Afin d'amorcer de susciter le dynamisme sur ce marché, les États de la région ont transmis, en 2022, une liste d'une quinzaine de sociétés publiques à introduire en bourse. L'annonce avait suscité beaucoup d'engouement à l'époque, mais 2 ans plus tard, le processus peine à être bouclé à cause de divers blocages. Dans une interview accordée à Sika Finance, le directeur général de la BVMAC, Louis Banga Ntolo, pointait du doigt la réticence de certains dirigeants qui voient dans cette introduction une perte de pouvoir.
Voir aussi : Louis Banga Ntolo, Directeur Général de la BVMAC : "La BVMAC veut s'inspirer du modèle de la BRVM"
"Il appartient d'abord aux États qui ont donné ces listes de sensibiliser les organes de gestion de ces sociétés à l'effet que compte leur soit rendu de ce que les dirigeants font des instructions gouvernementales reçues de coter les sociétés en bourse (…) Il nous revient qu'il y a des dirigeants de certaines sociétés qui estiment que l'entrée en bourse est une inquisition qu'on va faire sur leur entreprise".
Cédrick JIONGO
La Rédaction
Publié le 03/09/24 13:29
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