Les travaux du futur data center national du Congo avancent à grands pas. À quelques mois de son inauguration prévue en novembre, le chantier affiche un taux d'avancement de 90%. Une visite récente, conduite par des responsables du ministère de l'Économie numérique et de la Banque africaine de développement (BAD), a permis de constater les avancées enregistrées depuis le lancement du projet.
Ce centre de données, présenté comme la plus grande infrastructure numérique de la zone CEMAC, est un levier majeur de la stratégie congolaise de transformation digitale. Financé en partie par la BAD, il doit permettre au pays d'héberger ses données sensibles et d'offrir des capacités de stockage à des opérateurs publics et privés.
" On ne peut pas parler de gouvernance électronique sans maîtriser ses données ", a souligné Léon Juste Ibombo, ministre des Postes, des Télécommunications et de l'Économie numérique. A travers ce data center, le Congo nourrit l'ambition répond de sécuriser davantage les informations stratégiques de l'État et réduire la dépendance aux infrastructures étrangères.
Léandre Bassolé, directeur général de la BAD pour l'Afrique centrale, s'est montré enthousiaste. " Ce projet positionnera le Congo comme un hub régional du numérique. Déjà connecté par fibre optique au Cameroun, au Gabon et à la Centrafrique, le pays mise aussi sur le Projet d'accélération de la transformation numérique (PATN), soutenu par la Banque mondiale à hauteur de 100 millions de dollars, pour étendre l'accès au haut débit et moderniser les services publics.
Pourtant, les défis restent importants. Classé 166e sur 193 à l'indice de développement de l'e-gouvernement de l'ONU, le Congo affiche un score bien en dessous des moyennes africaine et mondiale. Son infrastructure télécoms, notée 0,2776 sur 1, a besoin d'investissements massifs.
Perton Biyiha
La Rédaction
Publié le 08/08/25 16:08