Côte d’Ivoire : Le prix d’achat de la noix de cajou fixé à 400 FCFA/kg

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Les planteurs ivoiriens de noix de cajou percevront pour cette campagne 2020 un prix bord champ de 400 FCFA pour chaque kilogramme. Le nouveau prix a été fixé ce 5 février  par le gouvernement qui précise qu'il s'agit d'un " prix plancher obligatoire ".

En comparaison à l'année dernière où le prix était de 375 FCFA, l'on enregistre une légère progression mais l'on reste en deçà des 500 FCFA/kg de la campagne 2018. Cette évolution est expliquée par un marché international en repli depuis 2018, soulignent les autorités, qui ont consenti l'année dernière une réduction des taxes à l'exportation afin contenir la chute des cours. 

Voir aussi - Le gouvernement ivoirien baisse la taxe à l'exportation sur la noix de cajou

Exportations frauduleuses

La campagne 2020 qui s'ouvre officiellement ce 6 février sera marquée par une lutte acharnée contre l'exportation frauduleuse des noix vers les pays frontaliers, le Ghana en particulier, où les prix sont plus rémunérateurs.

Dans sa communication, le gouvernement a " instruit les services en charge de la protection des frontières à l'effet de prendre toutes les mesures de lutte contre la fuite des noix de cajou par les frontières terrestres " et a " autorisé " le Conseil du Coton et de l'Anacarde (CCA), l'organe de gestion de la filière, " à prendre des mesures de lutte contre les exportations frauduleuses, allant jusqu'à la saisie et à la vente immédiate des produits saisis ".

L'enjeu est de réduire les pertes de revenus pour le pays. Certaines sources évoquent des pertes d'un peu plus de 7 milliards FCFA pour les caisses de l'Etat ivoirien rien qu'en 2019.

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 Des exportations frauduleuses qui pourraient expliquer en partie le repli attendu de la récolte sur la dernière campagne. Alors que la production de noix était évaluée à 761 317 tonnes en 2018, Adama Coulibaly, le directeur général du CCA, lors d'une conférence en mai dernier, tablait sur une production d'environ 730 000 tonnes au titre de la campagne 2019, mettant en avant notamment de mauvaises conditions climatiques.

Terre de cacao, une spéculation exploitée dans les régions du sud du pays, la Côte d'Ivoire s'est trouvée une nouvelle vocation dans la production de la noix de cajou qui prospère dans sa partie septentrionale. Et ces dernières années, le pays revendiquait le statut de premier producteur mondial devant l'Inde.

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Jean Mermoz Konandi

Publié le 06/02/20 09:45

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