Devenue depuis cette année le troisième producteur africain de coton devant le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire enregistre un nouvel outil pour attirer d'avantage de paysans vers une spéculation fortement concurrencée par la culture de l'anacarde. Les cultivateurs de coton disposent en effet désormais d'une offre d'assurances pour la couverture de leur production contre le risque climatique, une grande première dans le pays.
Promue par Atlantique Assurances sous le nom commercial de "Atlantique Assur-Coton", l'offre garantie, en contrepartie d'une "prime modérée", un dédommagement en cas de survenance d'un sinistre lié au climat et impactant le rendement des exploitations de coton. Ainsi, en cas de sécheresse ou d'inondation causée par de fortes pluies qui affecte la production du paysan assuré, la compagnie verse une indemnité en vue de préserver le revenu de ce dernier.
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« « Atlantique Assur' Coton » est un nouveau produit de micro-assurance indicielle. A travers cette offre, notre compagnie s'engage à (…) compenser la perte de rendement d'exploitations agricoles à l'échelle d'un village, à la suite d'une sécheresse ou d'une inondation » détaille Rosalie Logon, directeur général d'Atlantique Assurances.
La mise en place de ce produit a été appuyée par la Société Financière Internationale (SFI) à travers le Projet Global index Insurance Facility (GIIF) de la Banque mondiale et Mamda Ré, compagnie de réassurance spécialisée dans le risque agricole.
Rappelons qu'en Côte d'Ivoire, une étude de la Banque mondiale présentée début 2018 avait montré qu'outre le coton, les cultures du cacao, du riz et du maïs étaient propices à l'assurance indicielle, une forme innovante d'assurance qui permet de stabiliser les revenus des petits paysans face aux bouleversements du climat.
Jean Mermoz Konandi
Publié le 21/05/19 08:57