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Les mesures de confinement décrétées par les pouvoirs publics à travers le monde pour freiner la propagation de la pandémie de la Covid-19 vont fortement réduire les investissements directs étrangers en Afrique en 2020. Telle est l'une des principales conclusions de l'édition 2020 du rapport sur l'investissement dans le monde de la conférence des Nations-Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) publié ce 16 juin 2020.
Les flux d'investissements directs étrangers (IDE) en direction des pays africains devraient donc se contracter de 25% à 40% pour s'établir entre 25 milliards de dollars et 35 milliards de dollars cette année contre 45 milliards de dollars en 2019.
Voir aussi - Le Covid-19 pourrait réduire les IDE de 40%, selon une nouvelle estimation de la CNUCED
Cette forte contraction est expliquée par le fait que les investissements axés sur les exportations et essentiellement celles liées aux produits de base dont dépendantes la plupart des économies africaines sont parmi les plus touchés, en raison du choc sur la demande de matières premières induit par cette pandémie.
Ce recul des IDE sera notamment exacerbé par le bas niveau des cours de pétrole compte tenu du profil d'investissement sur le continent axé sur les ressources naturelles.
Par ailleurs, le nombre de fusions-acquisitions transfrontalières ciblant l'Afrique avait drastiquement baissé de 72% à fin avril 2020 par rapport à la moyenne mensuelle de 2019, note le rapport.
A titre de comparaison, les investissements en Afrique par le biais de fusions et d'acquisitions ont augmenté de manière substantielle, passant de 1,6 milliard de dollars en 2018 à 5,3 milliards de dollars en 2019.
L'Egypte, l'Afrique du Sud, le Congo, le Nigéria et l'Éthiopie seront singulièrement privés d'une source importante de financement après avoir attiré 22,8 milliards de dollars des flux d'IDE entrants en 2019, soit 50,67% du volume global d'investissements étrangers par le continent.
Dr Ange Ponou
Publié le 18/06/20 17:14
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