Ghana : Le président s’engage à révoquer les ministres réticents à la déclaration de patrimoine

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Le président ghanéen John Mahama hausse le ton face à la corruption. Moins de cinq mois après son retour au pouvoir, il a annoncé l'instauration de sanctions à l'encontre des ministres et hauts responsables qui refuseraient de se conformer à l'obligation de déclaration de patrimoine, dans le cadre d'un nouveau code de conduite désormais imposé à l'ensemble de l'appareil étatique.

Dans un discours prononcé lundi à Accra, Mahama a fixé un ultimatum clair : tout responsable qui ne se sera pas conformé à l'obligation de déclaration d'ici au mercredi 7 mai 2025 sera ‘'automatiquement renvoyé''. Ce message s'inscrit dans une campagne de moralisation de la vie publique, alors que le Ghana tente de restaurer la confiance des citoyens dans les institutions, sur fond de crise économique persistante.

Le nouveau code, salué comme l'un des plus rigoureux jamais mis en place dans le pays, réaffirme notamment la déclaration obligatoire de patrimoine, impose l'interdiction de conflits d'intérêts, la transparence sur les voyages officiels, et une limite stricte sur les cadeaux reçus par les responsables. Les contrevenants devront verser l'équivalent de quatre mois de salaire, dont une partie sera reversée au Ghana Medical Trust Fund, un fond qui vise à fournir une aide financière aux personnes souffrant de maladies non transmissibles, récemment créé et surnommé ‘'Mahama Cares''. 

L'initiative tranche avec le mandat précédent de Mahama (2012-2017), marqué par des soupçons de malversations sans suites judiciaires. Elle vise aussi à rompre avec les scandales de l'ex-président Nana Akufo-Addo, dont la gouvernance a été affaiblie par des affaires de corruption et des tensions budgétaires ayant culminé par un défaut de paiement en 2023.

Des organisations locales de lutte contre la corruption, telles que Crusaders Against Corruption, ont salué une démarche ‘'sans précédent'', voyant dans cette politique un tournant éthique majeur pour le pays. Un portail de signalement des violations, accessible aux citoyens, est également en cours de développement, dans une volonté affichée de transparence.

Fanuelle YAO 

La Rédaction

Publié le 07/05/25 11:08

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