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La Banque africaine de développement (BAD) a approuvé un décaissement de 10,2 millions de dollars, soit 6,18 milliards FCFA, pour la mise en œuvre du Projet d'appui technique à la restauration des fonctions écologiques et économiques du bassin du lac Tchad (PARFEBALT). La signature de cet accord de don a eu lieu le 20 mars dernier à N'Djamena, capitale du Tchad, entre Claude N'Kodia, responsable pays par intérim du groupe de la BAD en poste au Tchad, et Mamman Nuhu, secrétaire exécutif de la Commission du bassin du lac Tchad (CBLT).
‘'Le financement permettra de restaurer les fonctions écologiques et économiques du bassin du lac Tchad à travers trois principaux axes d'intervention : la réalisation d'études préparatoires pour la revitalisation du lac Tchad, le renforcement des connaissances sur les ressources en eau et l'amélioration des capacités institutionnelles de la Commission et de ses États membres (Cameroun, Centrafrique, Niger, Nigéria et Tchad), afin d'assurer une gestion intégrée et durable des ressources en eau du bassin'', indique le communiqué de la BAD publiée ce 1er avril.
Il faut noter que le lac Tchad, point d'eau central pour les quatre pays riverains mentionnés ci-dessus, fait face à des défis sans précédent. Sa surface a considérablement diminué au cours des dernières décennies en raison du rétrécissement progressif du lac, des sécheresses prolongées et des inondations. Ces phénomènes, accentués par les conflits armés et l'instabilité régionale, ont des conséquences dramatiques pour les populations locales, notamment pour les communautés de pêcheurs, d'agriculteurs et d'éleveurs, dont les activités dépendent directement des ressources en eau et des écosystèmes des zones humides du bassin.
Le programme de la CBLT, adopté en novembre 2022, vise à inverser cette tendance en revitalisant le lac et en rétablissant les fonctions écologiques et économiques qui sont essentielles pour la subsistance de millions de personnes. Cette initiative s'inscrit dans un cadre plus large de coopération régionale, avec un objectif de restauration du bassin entre 2023 et 2035.
L'impact attendu de ce projet est d'améliorer la vie des communautés vulnérables en leur offrant des solutions concrètes pour s'adapter aux conditions environnementales changeantes. Le Tchad étant l'un des pays les plus exposés aux crises climatiques et sécuritaires, le projet s'inscrit également dans un objectif plus large de soutien à la stabilité régionale. La BAD a souligné que la paix et la sécurité dans cette région doivent être considérées comme des biens publics régionaux et mondiaux essentiels.
Narcisse Angan
Publié le 02/04/25 10:43
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