La Côte d'Ivoire, la Guinée, la Tunisie et l'Uruguay vont intégrer l'AIIB, la banque asiatique de financement des infrastructures. Le conseil d'administration de la banque de développement multilatérale - lancée en janvier 2016 sous l'impulsion de la Chine en faveur des pays d'Asie - a approuvé ce 22 avril la demande d'adhésion de ces 4 pays.
« L'augmentation du nombre de membres d'Afrique et d'Amérique latine démontre l'importance que ces pays attachent à l'amélioration des infrastructures et de la connectivité avec l'Asie», a commenté le vice-président et secrétaire général d'AIIB, Sir Danny Alexander, dans le communiqué de l'institution publié ce 22 avril.
Ces pays devront finaliser leur adhésion en libérant leur part de capital dans l'AIIB qui dispose d'un "pool d'actions non attribuées".
La banque qui va porter à 97 le nombre de ses pays membres est présentée comme la rivale des institutions de Bretton Woods, la Banque mondiale et le FMI, et fait partie de la stratégie chinoise de la nouvelle route de la Soie.
L'enjeu pour les Etats est de s'ouvrir de nouvelles sources de financement pour leur projets en infrastructure.
L'AIIB accorde des financements aux Etats ou organisations implantées dans les pays membres via des prêts (souverains et non souverain), des investissements en capital ou encore en apportant des garanties.
Depuis le lancement de ses activités en janvier 2016, la banque dont le siège est basé à Beijing, en Chine, revendique un portefeuille de 7,39 milliards de dollars investis dans 39 projets.
Au nombre des Etats membres, l'on notera les pays d'Asie du Sud Est et d'Asie centrale, mais également non régionaux comme la Russie, la France, le Canada ou encore l'Allemagne entre autres. Au niveau du continent africain, on compte notamment l'Egypte, l'Ethiopie, le Soudan etc., comme membres non régionaux.
Signalons que le gouvernement du Togo a annoncé la semaine dernière sa demande d'adhésion à l'AIIB.
Jean Mermoz Konandi
Publié le 23/04/19 14:23