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Depuis le boom minier déclenché à partir de 2008 avec les premières sociétés minières industrielles, l'activité extractive occupe une place prépondérante et croissante dans l'économie du Burkina Faso. Ainsi, en 2021, selon une étude publiée par la BCEAO, le secteur minier a contribué à hauteur de 14,4% du PIB du Burkina Faso, contre une moyenne de 11,9% sur les cinq précédentes années.
La production industrielle d'or a progressé de manière continue, passant de 5,6 tonnes en 2008 à 67 tonnes en 2021. Au cours des quatre dernières années, elle s'est située au-dessus de 50 tonnes. Cette performance, en dépit de la crise sécuritaire, s'explique notamment par la bonne tenue du cours de l'or qui a atteint des niveaux historiques durant les périodes de fortes tensions internationales (Covid-19, crise russo-ukrainienne), expliquent les analystes de la BCEAO.
Outre l'or, le Burkina Faso exploite d'autres ressources minières telles que le zinc dont la production s'est affichée à 166.343 tonnes en 2021, contre 152.540 tonnes en 2020, soit une progression de 8,3%. Le pays est le 4éme producteur mondial de zinc devant le Mali et la Guinée.
En 2022, le Burkina Faso comptait 10 mines industrielles d'or en production et une mine de zinc (en suspension après une inondation en avril 2022). Par ailleurs, 8 mines sont en construction et vingt-sept projets d'exploration minière sont à des étapes avancées.
Le Canada, la Russie et la Turquie exploitent plus de 80% des ressources minières du Burkina Faso
Le secteur minier burkinabè est animé principalement par des sociétés dont les maisons mères sont étrangères pour la plupart et installées principalement dans trois pays que sont le Canada, la Russie et la Turquie qui exploitent à eux seuls 80% des ressources minières du pays. Vient ensuite les sociétés indiennes et australiennes.
Les sociétés canadiennes : 40,9% des permis d'exploitation
Le Canada est le premier pays détenteur de projets miniers en exploitation au Burkina avec le groupe Endeavour Mining à travers ses cinq filiales en production (Houndé Gold, Bouere-Dohoun, Wahghion Gold, Semafo Boungou et Semafo Burkina). Ce groupe détient également trois projets miniers en phase de maturité (Kari, Nabanga et Bantou) et plus d'une dizaine de permis d'exploration dans le pays.
Outre le groupe Endeavour, quatre autres sociétés canadiennes détiennent des sociétés minières en production au Burkina Faso. Il s'agit du groupe Trevali Mining Corporation qui détient la mine de zinc Nantou Mining jusqu'à sa mise en liquidation, du groupe Roxgold qui détient la mine Roxgold Sanu, du groupe Orezone Inc qui a acquis la mine Orezone Bomboré, et du groupe Iamgold Corporation qui contrôle Iamgold Essakane, premier producteur du pays.
Les sociétés russes : 18,2% des permis d'exploitation
Le groupe russe NordGold est le deuxième producteur d'or au Burkina Faso avec trois mines en production (Samtenga, BISSA GOLD et SOMITA) et une en construction (NordGold Yimiougou SA). Il détient également trois projets miniers (Yéou, Batié et Pouytenga).
Les sociétés turques : 18,2% des permis d'exploitation
Le groupe turc AVESORO RESOURCE détient trois mines industrielles dont NETIANA et OUARE en construction et BMC en arrêt.
Les sociétés indiennes : 9,1% des permis d'exploitation
Le groupe indien BALAJI détient la mine de Kalsaka en construction et celle d'Inata en arrêt.
Les sociétés australiennes : 9,1% des permis d'exploitation
Le groupe australien WEST AFRICAN RESOURCES LTD détient la mine en production de SOMISA et celle de Kiaka Gold en construction.
La Rédaction
Publié le 23/01/23 17:55
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