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La journée du jeudi 12 mars 2020 fera date dans l'histoire de la finance mondiale comme l'une des pires performances enregistrées par les principales bourses occidentales en une séance de cotation. Certains analystes évoquent même " un jeudi noir " en comparaison de la crise financière de 2008 qui avait provoqué un véritable séisme sur les principales places boursières mondiales.
Tour à tour, les places boursières européennes et américaines ont affiché des chutes records. Ainsi, le CAC 40, l'indice de référence de la Bourse de Paris, a enregistré la pire séance de son histoire avec un repli de 12,28% ; tout comme le DAX (-12,24%), le principal indice boursier allemand qui n'avait jamais été confronté à une pareille chute depuis la réunification.
Le FTSE 100 clôturait également à Londres sur une perte de 10,87%, sa pire baisse depuis octobre 1987.
En Italie, principal foyer européen de la pandémie de Covid-19, l'indice vedette de la Bourse de Milan accuse le plus le coup avec une baisse de 16,92%.
A New York, le S&P 500 et le Dow Jones ont respectivement dévissé de 9,51% et 9,99% ; subissant ainsi " leurs plus fortes baisses en une journée, depuis le grand krach boursier du lundi noir de 1987 ", souligne le New York Times.
Cet embrasement des bourses occidentales est principalement expliqué par les mesures de restrictions prises pour freiner la propagation du coronavirus, ce qui a induit par ricochet une réelle incertitude sur l'économie mondiale.
Une situation qui fait dire à certains analystes, à raison, que " la pandémie de Covid-19 est en train de provoquer un séisme d'une ampleur inégalée " sur les marchés financiers.
Trump met le feu aux poudres
Dans les faits, cette dégringolade des bourses est consécutive à la décision du président américain Donald Trump d'interdire les vols depuis 26 pays européens vers les Etats-Unis.
Cette annonce, pour le moins inattendue et vertement critiquée par la presse américaine, a été l'onde de choc qui a provoqué le branle-bas sur les marchés.
Une assertion soutenue par le Washington Post pour qui " …le président américain a envoyé un message qui a ébranlé les marchés financiers, perturbé les relations avec les alliés européens, troublé les nombreux téléspectateurs et sapé le bien le plus précieux de tout président, sa crédibilité " par ses inexactitudes et ses omissions.
De plus, le maintien en l'état des principaux taux directeurs de la Banque centrale européenne (BCE) face au choc majeur de la pandémie de Covid-19, a rajouté à la déception des marchés alors que ces derniers espéraient que Christine Lagarde agirait de la même manière que son prédécesseur en 2012, en pleine crise de la zone euro.
Dr Ange Ponou
Publié le 13/03/20 10:32
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