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Le Fonds monétaire international (FMI) a approuvé, le 24 janvier 2025, un décaissement de 51 millions de dollars (soit près de 32 milliards FCFA) en faveur du Niger, dans le cadre de ses programmes de Facilité élargie de crédit (FEC) et de Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD). Ce nouvel appui financier porte les décaissements cumulés à 305 millions de dollars, soulignant l'engagement continu de l'institution de Bretton Woods à soutenir Niamey face à ses nombreux défis socio-économiques.
Une économie sous pression, mais des perspectives encourageantes
Malgré les crises politiques, les conflits persistants dans le Sahel et les chocs climatiques, le FMI prévoit une reprise économique vigoureuse pour le Niger. La croissance du PIB est estimée à 8,8% en 2024, principalement portée par les exportations pétrolières, la levée des sanctions internationales et une reprise agricole. Cette dynamique devrait se poursuivre avec une croissance de 7,9% en 2025, grâce à une production pétrolière accrue et au rétablissement des chaînes d'approvisionnement avec le Bénin.
Cependant, ces perspectives positives restent fragiles, le Niger devant encore faire face à des risques importants, notamment des tensions dans le secteur bancaire, un endettement élevé et des pénuries de financement. Le FMI alerte également sur la dépendance croissante du pays à des financements régionaux coûteux.
Progrès notables malgré des performances mitigées
Le FMI a salué les efforts du Niger dans l'avancement des réformes structurelles. Parmi les réalisations clés figurent l'intégration du Fonds de solidarité pour la sauvegarde de la patrie dans le budget 2025, l'adoption d'une stratégie pour la gestion des revenus pétroliers et la révision du Code général des impôts. Cependant, certains objectifs indicatifs du programme FEC n'ont pas été atteints, reflétant les difficultés persistantes.
Pour répondre aux besoins croissants de développement, le FMI insiste sur la nécessité d'améliorer l'utilisation des ressources naturelles, de renforcer la mobilisation des recettes intérieures et de mieux gérer les dépenses publiques. La réduction des vulnérabilités budgétaires et l'implication accrue du secteur privé sont également considérées comme des leviers essentiels pour stimuler une croissance inclusive.
Enfin, la lutte contre la corruption et l'amélioration de la transparence restent des priorités majeures pour renforcer la confiance des investisseurs et remédier aux causes structurelles de la fragilité économique du pays.
La Rédaction
Publié le 27/01/25 12:11
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