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Après le Tchad, la Zambie et l'Éthiopie, le Ghana pourrait bien être le prochain pays d'Afrique à solliciter un reprofilage de sa dette internationale au titre du cadre commun du G20. Selon des sources consultées par Reuters, le gouvernement ghanéen aurait adressé une correspondance au Club de Paris en décembre dernier, pour faire part de son intérêt pour ce mécanisme de traitement de dette mis en place par les plus grands prêteurs bilatéraux du monde à l'avènement de la Covid-19.
L'adhésion du pays à ce cadre pourrait faciliter un décaissement de 3 milliards de dollars annoncé par le FMI. À fin septembre 2021, la dette du Ghana était de 47,7 milliards de dollars, dont environ 4 milliards de dollars de prêts bilatéraux. Sur ce montant, 1,9 milliard de dollars sont détenus par les pays du Club de Paris et 1,7 milliard de dollars par la Chine. S'ils s'accordent, les créanciers du Ghana profileront ou échelonneront sa dette afin que son niveau d'endettement reste en dessous du seuil de " risque modéré de surendettement ".
Seulement la lenteur de la restructuration n'est pas à la faveur d'Accra. Selon Reuters, le gouvernement aurait demandé des garanties pour l'accélération du processus avant d'y adhérer.
Conçu pour aider ces pays à restructurer leur dette, et à régler les situations d'insolvabilité et les problèmes de liquidité persistants, le cadre commun du G20 est l'objet de plusieurs critiques notamment sur la longueur du processus. L'Ethiopie et la Zambie qui y ont adhéré au début de 2021 sont toujours en pourparlers avec les créanciers, tandis que le Tchad n'a obtenu d'approbation qu'en novembre dernier.
Voir aussi - Ghana : L'État suspend le paiement d'une partie de la dette extérieure
En proie à un une économie en grande difficulté, depuis le début de l'année dernière, le Ghana est sur les braises. L'inflation galopante ayant franchi les 50% en novembre avec une dépréciation forte du Cedi et une dette devenue insoutenable, le pays a été classé en situation de quasi défaut par les agences de notation. Le mois dernier, Accra avait annoncé la suspension ''provisoire'' d'une partie de sa dette extérieure, confortant un peu plus la crainte du défaut.
Voir aussi - Notation financière : S&P place le Ghana en défaut sélectif
Fernand Ghokeng
La Rédaction
Publié le 09/01/23 15:38
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