La décision marque un tournant pour la politique fiscale du Nigeria. Le Federal Inland Revenue Service (FIRS) a ordonné aux banques, courtiers et autres institutions financières de déduire désormais une retenue à la source de 10% sur les intérêts générés par les placements à court terme. Jusqu'ici, ces instruments bénéficiaient d'une exonération afin de stimuler le marché des capitaux et d'attirer les investisseurs à la recherche de rendements rapides.
Concrètement, la mesure s'applique aux bons du Trésor, obligations d'entreprises, billets à ordre et lettres de change, selon la circulaire publiée par le FIRS. Les revenus tirés des obligations fédérales, en revanche, restent exemptés d'imposition.
Cette réforme intervient dans un contexte où le Nigeria cherche à diversifier ses sources de revenus, face à une dépendance persistante aux recettes pétrolières et à une pression croissante sur les finances publiques. La nouvelle taxe à la source pourrait contribuer à élargir la base fiscale et à améliorer la mobilisation des ressources domestiques, objectif prioritaire du gouvernement Bola Tinubu.
L'administration n'a pas précisé le montant des recettes attendues, mais les autorités espèrent que cette mesure contribuera à combler une partie du déficit budgétaire et à renforcer la soutenabilité de la dette publique. Le Nigeria fait face à une hausse continue de ses besoins de financement, accentuée par la dépréciation du naira et l'inflation persistante.
La Rédaction
Publié le 29/10/25 11:09