Pour répondre à la crise énergétique persistante au Mali, la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé un financement de 68,26 millions de dollars, soit 38,88 milliards FCFA, destiné au Projet boucle 225 kV Nord de Bamako (PBNB), un programme stratégique visant à renforcer la fiabilité du réseau électrique de la capitale malienne, réduire la fréquence des délestages et soutenir la croissance économique du pays. Ce financement s'inscrit dans un plan d'investissement global de 190 millions de dollars, mobilisant un large consortium de partenaires financiers internationaux.
Dans le détail, l'enveloppe approuvée par la BAD provient de plusieurs guichets : Fonds africain de développement (35,27 millions de dollars), la facilité d'appui à la transition (18,99 millions de dollars), le fonds d'investissement climatique (11,8 millions de dollars) et le Fonds vert pour le climat (2,2 millions de dollars). Ces contributions couvrent 36,13% du coût total du projet, le reste étant cofinancé par la BOAD, Banque ouest-africaine de développement (27,36%), la BID, Banque islamique de développement (32,91%) et l'État malien (3,6%). Ce montage financier illustre une forte solidarité internationale autour des enjeux énergétiques maliens, dans un contexte de pression accrue sur les finances publiques.
Le projet prévoit notamment la construction d'une ligne double terne 225 kV entre Kodialani et Dialakorobougou, la création de deux nouvelles sous-stations 225/33 kV (Safo, Kénié), l'extension de trois sous-stations existantes, l'électrification de nouveaux quartiers via moyenne et basse tension, l'installation de 2 000 compteurs intelligents haute tension, et le raccordement de 10 000 nouveaux ménages et usagers productifs
Les travaux devraient générer 320 emplois temporaires (dont 20% destinés aux femmes), 60 emplois permanents et 60 stages qualifiants (50% pour les femmes). Prévu de janvier 2026 à décembre 2030, le projet cible l'ensemble de la capitale et soutient les ambitions du Mali en matière de transition énergétique et de compétitivité industrielle.
Narcisse Angan
Publié le 21/11/25 12:21