Le Mali, deuxième producteur d'or en Afrique de l'Ouest après le Ghana, s'apprête à franchir une nouvelle étape avec le développement du projet aurifère de Kobada, situé dans le cercle de Kangaba, au Sud de Bamako, la capitale. Porté par la société australienne Toubani Resources (ASX:TRE) en partenariat avec l'Etat malien, ce gisement est présenté comme l'un des plus prometteurs de la région.
Estimé à 2,2 millions d'onces (68,36 tonnes) d'or en ressources, Kobada devrait produire en moyenne 160 000 onces d'or par an, soit plus de 4,5 tonnes, sur une durée de vie initiale de neuf ans. Le coût de développement est évalué à 216 millions de dollars, soit 120,6 milliards FCFA. La répartition des parts reflète le nouveau code minier malien adopté en 2023 : 65 % pour Toubani Resources et 35 % pour l'État, incluant une participation gratuite et une option d'acquisition supplémentaire.
Au-delà des volumes, l'impact attendu sur l'économie nationale est significatif. Le secteur minier contribue déjà à près de 10% du PIB du Mali et représente une part essentielle des recettes d'exportation. Avec Kobada, les autorités espèrent accroître les revenus publics, renforcer la résilience budgétaire et attirer de nouveaux investissements dans un contexte de concurrence régionale accrue.
Le caractère oxydé du minerai de Kobada constitue par ailleurs un atout. Plus facile à traiter, il offre des coûts d'exploitation compétitifs, un facteur déterminant dans la compétitivité internationale de l'or malien face aux géants ghanéen, burkinabè ou sud-africain. Toubani Resources mène actuellement des forages supplémentaires (5 000 mètres) et des études techniques pour affiner les données géologiques et hydrologiques. L'objectif est clair : prolonger la durée de vie de la mine au-delà des neuf ans initialement prévus, et sécuriser davantage la rentabilité du projet.
Narcisse Angan
Publié le 20/09/25 17:47