Monnaie unique CEDEAO : Ce qui a été décidé par les chefs d’Etat à Niamey

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Les chefs d'Etat de la CEDEAO se sont penchés lundi sur la question de la monnaie unique ‘'Eco'' dont la mise en place qui devait se faire graduellement à compter de cette année a manifestement été contrariée par la crise de la Covid-19 et son impact sur les économies.

Si à fin 2019 la situation de la convergence macroéconomique a été jugée meilleure par rapport à celle de 2018, " les conditions nécessaires permettant à la CEDEAO de passer à une phase de stabilité et de consolidation de la performance ne sont pas réunies ", souligne le communiqué qui a sanctionné la rencontre, évoquant " l'impact négatif de la Covid-19 sur le respect par les Etats membres des critères de convergence macroéconomique en 2020 ".

Aussi, a-t-il été décidé d' " exempter les Etats membres du respect des critères de convergence macroéconomique en 2020 ". Un nouveau contexte qui a amené les dirigeants de la région à prendre la décision de " différer, à une date ultérieure, le lancement de la monnaie unique ", indique le document.

Voir aussi - CEDEAO/Alassane Ouattara : " L'Eco ne pourra pas voir le jour avant une période de 3 à 5 ans "

En outre, afin de relancer le processus, le comité ministériel en charge du programme de la monnaie unique a été mandaté pour "élaborer une nouvelle feuille de route " pour l'Eco et définir " un nouveau pacte de convergence et de stabilité macroéconomique ". Egalement, le principe de l'adoption graduelle de la monnaie unique par les Etats a été réaffirmé, ce qui permettra à terme à ceux remplissant les conditions requises de pouvoir adopter cette monnaie.

Toutefois, il a été clairement mentionné la ferme volonté des Etats à " respecter les critères de convergence avant la création de la monnaie unique ".

Au niveau de la zone réforme du Franc CFA en cours, la conférence

Il reviendra au nouveau chef d'Etat en exercice de la CEDEAO, le président ghanéen, Nana Akufo-Addo, de prendre le lead sur le sujet et pousser les pays à engager les réformes nécessaires afin que l'Eco ne soit pas un éternel vœu pieux.

Jean Mermoz Konandi

Publié le 08/09/20 16:29

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