Monnaie unique de la CEDEAO : Le Ghana se félicite de l’abandon du franc CFA par les Etats de l’UEMOA

Le Ghana considère l'abandon du franc CFA, monnaie commune des huit (8) pays de l'UEMOA, comme une immense opportunité dans la mise en œuvre de l'ECO, la nouvelle monnaie commune de la CEDEAO. C'est en clair, la quintessence du communiqué rendu public ce 28 décembre par Eugene Arhin, directeur de communication de l'Etat ghanéen.

Cette déclaration des autorités ghanéennes intervient seulement une semaine après l'annonce faite le 21 décembre dernier par Alassane Ouattara, président en exercice de l'UEMOA, de cesser d'utiliser le franc CFA, franc des ex-colonies françaises, au profit de l'ECO dès 2020.

Cette décision chaleureusement applaudie par le Ghana, en raison des réserves émises contre le franc CFA notamment l'interférence de la France dans la gestion de cette monnaie ; pourrait donner un coup d'accélérateur à " la création d'une union monétaire, mais aussi au programme plus vaste de l'intégration ouest-africaine ".

Voir aussi - UEMOA : L'ECO, une nouvelle monnaie sans la France et la CEDEAO

Convaincues que l'avènement d'une union monétaire dans la CEDEAO favorisera une nouvelle ère de prospérité en Afrique de l'Ouest, en procédant à l'élimination des obstacles commerciaux et monétaires, à la réduction des coûts de transaction ; les autorités ghanéennes " entendent tout mettre en œuvre pour rejoindre rapidement les Etats de l'UEMOA dans l'utilisation progressive de l'ECO " et " exhortent les autres pays de la CEDEAO à œuvrer dans le même sens ", en commençant par le respect des critères de convergence.

Le choix du régime de change reste l'un des obstacles techniques à la mise en œuvre intégrale de l'ECO dans la CEDEAO. Pour l'heure, les pays de l'UEMOA, qui sont les premiers à entériner l'utilisation de la nouvelle monnaie, ont décidé de conserver le régime de change fixe avec l'ECO. Toutefois, le régime de change flexible sera adopté à terme quand les autres pays de la CEDEAO, à savoir le Nigéria et le Ghana notamment, utiliserons l'ECO.

C'est donc une opportunité historique, souligne M. Arhin, de concrétiser ce vieux projet qui date de 1983, dans les meilleurs délais, au bénéfice des populations de l'Afrique de l'Ouest.

Dr Ange Ponou

Publié le 30/12/19 09:36