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Au Nigéria, la NUPRC, le régulateur du secteur pétrolier aval, a adopté une nouvelle réglementation obligeant les producteurs de pétrole du pays à livrer 483 000 barils par jour (b/j) aux raffineries locales entre janvier et juin 2024, rapporte Reuters. Le quota de production journalier du Nigéria a été fixé à 1,5 million de barils par l'OPEP ce qui signifie que si le pays respecte son quota, 32% de sa production de brut sera transformé sur place.
Une décision qui vise à booster la transformation locale de pétrole dans un contexte où le secteur aval nigérian connaît une forte expansion avec notamment l'entrée en scène, de la Dangote Oil refinery, du milliardaire Aliko Dangote. Dotée d'une capacité de raffinage de 650 000 barils par jour, cette unité de transformation est la plus grande du continent et devrait bénéficier d'une part majoritaire sur la dotation du brut local, soit 325 000 barils/jour selon les prescriptions de la NUPRC.
5 autres raffineries locales bénéficieront également de cette décision de l'État fédéral à savoir Warri, Port-Harcourt, Waltersmith, OPAC et Niger Delta Petroleum Refinery apprend-t-on.
A travers cette décision, l'État fédéral espère surtout réduire ses importations de carburant car le produit fini qui sortira de ces unités sera essentiellement destiné à la consommation locale. Le Nigéria est peut-être le plus important producteur de pétrole du continent africain et le quatorzième au niveau mondial mais le pays importe encore entre 90% et 95% de carburant pour approvisionner le marché domestique.
Précisons que le Nigeria compte une cinquantaine de compagnies pétrolières actives parmi lesquelles TotalEnergies, Shell, Chevron et même la NNPC, la compagnie publique. Selon la NUPRC, les raffineurs locaux sont tenus d'acheter le brut auprès de ces dernières, aux prix en vigueur sur le marché mondial.
Cédrick Jiongo
La Rédaction
Publié le 04/01/24 16:22
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