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Au point mort depuis des décennies, le projet de construction du barrage hydroélectrique de Grand Inga sur le fleuve Congo en RDC, suscite l'intérêt des investisseurs de premier plan. Selon Bloomberg, cinq institutions de financement du développement se sont associées pour réfléchir sur le moyen de développer ce gigantesque projet hydroélectrique considéré comme le plus important au monde.
Il s'agit de la Banque africaine d'import-export (Afreximbank), la Banque Africaine de développement (BAD), la Banque de développement d'Afrique du Sud (DBSA), la Banque industrielle de développement d'Afrique du Sud et la Nouvelle banque de développement (NBD), le bras financier des BRICS. Selon Bloomberg qui cite Mpho Kubelo, responsable de la gestion des risques de la DBSA, les pourparlers ont été initiés au mois de juin dernier et ont reçu les approbations des présidents de l'Afrique du Sud et de la RD Congo.
Le projet de Grand Ingra nécessite un investissement global de 80 milliards USD et devrait produire environ 40 000 mégawatts d'électricité. Suffisant pour couvrir la demande industrielle et ménagère en RDC qui a l'un des taux d'électrification les plus bas du continent (15%). L'enjeu est d'alimenter plusieurs pays africains, notamment l'Afrique du Sud qui est disposée à acheter une partie de l'électricité une fois produite.
Les pourparlers en cours ne garantissent pas une issue favorable pour ce projet qui a été retardé à plusieurs reprises par la bureaucratie et les désaccords entre la RDC et les divers partenaires qui se sont succédés. On peut notamment citer la Banque Mondiale, la China Three Gorges Corporation, l'espagnol Actividades de Construccion y Servicios et même la société australienne Fortescue, annoncée sur le projet en 2023. Il y a deux mois à peine, le gouvernement congolais annonçait la signature d'un accord préliminaire avec la société nigériane Natural Oilfield Services Ltd. pour la construction d'une centrale de 7 gigawatts sur le même site.
Les banques de développement sus évoquées n'ont pas défini d'échéancier pour l'implémentation de ce projet. Toutefois, apprend-on, elles ne ne devraient pas supporter seules le coût de construction et voudraient attirer des investissements privés.
La Rédaction
Publié le 16/07/24 14:48
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