En République Démocratique du Congo (RDC), le ministère de la Justice a indiqué le 18 janvier dernier dans un communiqué avoir demandé au procureur de la République d'ouvrir une procédure judiciaire contre des responsables des "détournements de fonds publics" présumés. Cette requête s'appuie sur un rapport de l'Inspection générale des Finances (IGF), l'organisme de surveillance des finances publiques du Congo, qui a constaté lors d'un audit sur les finances de la banque centrale du Congo, un trou de 315 millions de dollars.
Cet argent était censé représenter les avances fiscales consenties par la société minière Gecamines à l'État Congolais sur la période s'étendant de 2012 à 2020. Selon les médias locaux, le rapport a mis en évidence des irrégularités financières impliquant des cadres dirigeants de la Banque centrale et de la Gecamines.
"À ce jour, des mandats d'arrêt internationaux ont été émis à charge des personnes incriminées et transmis aux organes de justice de plusieurs pays pour les appréhender. Des interpellations vont être lancées dès la semaine prochaine à l'égard de toutes les personnes impliquées dans ces actes qui se trouvent au pays", a indiqué le ministère de la Justice.
En 2022, l'IGF suite à une enquête, avait également constaté que plus de 400 millions de dollars d'avances et de prêts fiscaux que la Gecamines disait avoir versés au Trésor national étaient introuvables. Cette nouvelle affaire remet sur les rails la nécessité pour l'exécutif de montrer les muscles face aux actes de corruption et de détournements de fonds dans ce pays d'Afrique centrale. Pour l'instant, ni la BCC encore moins la Gecamines n'ont réagi à cette actualité.
La Rédaction
Publié le 20/01/25 15:39