Sénégal : 129 milliards FCFA pour porter la production aquacole à 65 000 tonnes en 2033

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Le Sénégal veut passer de 1 500 tonnes de poissons de production aquacole en 2022 à 65 000 tonnes en 2033. Cette ambition est portée par une stratégie nationale de développement du secteur présentée ce 21 juillet à Dakar par l'Agence nationale de l'Aquaculture (ANA).

Cette politique a pour objectif de juguler les effets du changement climatique et de la pêche illégale sur les ressources halieutiques. A côté de l'augmentation de la production de poissons, le Sénégal veut atteindre, 172 millions d'alevins, 90 000 tonnes d'aliments et créer 50 000 emplois. Ce qui permet de passer d'une contribution à la production, de 0,2% à 10% en dix ans.

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Les retombées financières attendues sont une contribution de l'ordre de 52 milliards FCFA au PIB. La stratégie tourne autour de trois axes. Le premier point est l'exploitation des prérequis, notamment l'existence d'aires de pêche.

Il y a à côté, le déclenchement de l'intensification où l'Etat reste encore un grand impulseur et prenant en charge des investissements nécessaires dans des infrastructures de base en priorisant surtout le partenariat public-privé. Et enfin, la pérennisation à travers un schéma dans lequel, le secteur privé prend le relais sur les investissements et finance le développement du secteur agricole.

Le budget prévu pour cette stratégie nationale est de 129 milliards FCFA. Les 65% de l'enveloppe sont des ressources publiques, et les 35%, émaneront des investissements attendus du secteur privé. Ce montant permettra entre autres durant cette décennie, la réalisation d'une Ferme industrielle à Fandene (Thiès), d'une capacité de 10 000 tonnes de poissons par an et une autre ferme industrielle marine à Palmarin, qui devra produire 1 000 tonnes par an.

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La réussite de cette stratégie va permettre selon le ministre des Pêches et de l'Economie maritime, Papa Sagna Mbaye, de dépasser l'objectif de 50 000 tonnes fixé dans le cadre du Plan Sénégal émergent (PSE). Pour lui, l'aquaculture est une alternative dans un contexte marqué par les changements climatiques, la raréfaction des ressources et l'augmentation des besoins en consommation.

Au Sénégal, la consommation annuelle par personne est de 29 kilogrammes de poisson, alors que la moyenne mondiale est de 20 kg.

Mouhamadou Dieng

Publié le 24/07/23 09:37

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