Sénégal : La dette publique totale a culminé à 80,8% du PIB en 2023 selon la Banque mondiale

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La Banque mondiale a présenté ce mercredi 12 juin 2024, son rapport sur la situation macroéconomique du Sénégal. Selon elle, la dette publique totale a bondi à 80,8% du PIB en 2023, contre 76,0 % en 2022. Une évolution qui, souligne l'institution, expose le pays à un ''risque modéré de surendettement externe et global'', avec une capacité très limitée à absorber les chocs.

Cette augmentation, d'après la source, est principalement due au ''surfinancement'' du budget 2023 (marqué par un déficit représentant à 4,6 % du PIB) du fait d'une rallonge accordée au pays début 2024 dans un contexte de préparation de l'élection présidentielle initialement prévue en février. Un choix de rallonge qui visait à préserver le pays de problèmes de financement dans un tel contexte, et assurer le paiement du service de la dette en temps opportun entre janvier et avril 2024.

" Cette stratégie a contribué à l'augmentation du niveau de la dette en 2023. Avec une dette extérieure estimée à 60,0 % du PIB en 2023, la dépréciation du Franc CFA par rapport au dollar US a entraîné une réévaluation de la valeur en Franc CFA de l'encours de la dette extérieure et ainsi contribué à augmenter le service de la dette extérieure ", souligne le rapport.

La délégation de la Banque mondiale a animé une conférence de presse ce 12 juin à Dakar.

Cependant, la Banque mondiale estime que la croissance économique du Sénégal s'est montrée résiliente en 2023 dans un environnement de tensions politiques conjuguées à une inflation persistante quoiqu'en baisse. " Le dynamisme des secteurs primaire et secondaire a soutenu l'activité économique malgré des perturbations dans le secteur des services et une décélération de la croissance des exportations. Le taux de croissance s'établissant ainsi à 4.3%, en hausse par rapport aux 3,8% enregistrés en 2022 ", explique la Banque mondiale.

Pour la période 2024-2026, une croissance de 7,4% est projetée. Elle sera tirée par le secteur hors hydrocarbures, mais également par le démarrage de l'exploitation des gisements petro-gaziers. 

Mouhamadou Dieng

Publié le 12/06/24 12:38

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