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L'exécution budgétaire au Sénégal a fait ressortir un déficit de 1 035,6 milliards FCFA à fin juillet 2020, contre un déficit de 609,2 milliards FCFA à fin juillet 2019, soit une détérioration de 70%, selon les données de la Direction de la prévision et des études économiques.
Cette situation s'explique par une hausse plus importante des dépenses publiques (+22,5% à 2 568,9 milliards FCFA) par rapport à celle des ressources (+3% à 1 533,2 milliards FCFA), sur fond de la lutte contre la pandémie de la Covid-19.
Voir aussi - Sénégal : Le solde budgétaire affiche un déficit de 741 milliards FCFA au 1er semestre 2020, en dégradation de 58%
En effet, alors que les recettes fiscales se sont contractées de 2,6% à 1 289,6 milliards FCFA en lien avec les mesures d'allègements fiscaux, l'augmentation modérée des ressources est principalement imputable à la forte progression des dons reçus des bailleurs qui sont passés de 80,3 milliards FCFA à fin juillet 2019 à 136,1 milliards FCFA à fin juillet 2020.
Face donc à la rareté des ressources, les engagements de l'Etat sénégalais ont paradoxalement continué à croître. En témoigne, l'important niveau atteint par les dépenses publiques qui sont tirées par les augmentations combinées des dépenses courantes (+25,7% à 1 665,6 milliards FCFA) et d'investissement (+16,8% à 903,2 milliards FCFA).
L'accroissement des dépenses courantes en particulier a été soutenu par la masse salariale et les transferts et subventions, qui se sont confortés respectivement de +17% à 478,7 milliards FCFA et +86,7% à 781 milliards FCFA).
Toutefois, cette évolution a été atténuée par la réduction des intérêts sur la dette qui se sont repliés de 5,7 milliards FCFA pour s'établir à 197,5 milliards FCFA sur la période, grâce certainement à la participation du pays à l'Initiative de suspension du service de la dette (ISSD).
Dr Ange Ponou
Publié le 17/09/20 09:54
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