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La création de richesse dans tout pays est très souvent repartie entre le secteur formel et le secteur informel, ce dernier étant généralement considéré comme la part sombre de toute économie.
Et pourtant, au Sénégal, le secteur informel occupe encore une place prépondérante dans l'économie. Il a ainsi contribué à hauteur de 45,8% (5 585 milliards FCFA) à la création de la valeur ajoutée globale en 2019, contre 36,6% (4 462,64 milliards FCFA) pour le secteur formel, selon le dernier rapport sur les comptes nationaux publié en décembre 2020 par l'Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).
Rapporté au produit intérieur brut (PIB) révisé de 13 170,3 milliards FCFA en 2019, la part du secteur informel dans la production globale ressort à 42,4% contre une part de 34% pour le secteur formel.
Voir aussi - Sénégal : Le PIB ressort à 13 859 milliards FCFA en 2019
Par rapport à l'année 2000 où la contribution du secteur informel dans le PIB sénégalais se situait à 51,5%, on note une baisse de 9,1 points de pourcentage du poids dudit secteur dans la seconde économie de l'UEMOA sur les 19 dernières années.
Cette évolution dénote de la volonté des pouvoirs publics de formaliser et structurer ce secteur regroupant notamment les commerçants, les artisans, les couturiers, les ferrailleurs, les mécaniciens, les plombiers, les maçons, les chauffeurs, les taxis et qui est perçu de plus en plus comme un levier de croissance économique.
Par ailleurs et à l'instar de la plupart des économies en développement, ce secteur emploie généralement entre 50% et 80% de la main-d'œuvre disponible au Sénégal.
Dr Ange Ponou
Publié le 04/01/21 17:45
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