La filière de l'anacarde au Togo, un secteur crucial pour l'économie agricole du pays, entame sa campagne de commercialisation 2025 sous un nouveau signe. Il s'agit d'une augmentation significative du prix bord champ de la noix de cajou, qui est passé de 325 à 425 FCFA par kilogramme, soit 30 % de hausse. Ce nouveau prix est applicable depuis le 13 mars dernier, date de démarrage de cette nouvelle saison.
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Cette revalorisation du prix a été décidée par l'interprofession de la filière anacarde (CIFAT), en concertation avec les acteurs de la filière, et annoncé lors de la deuxième Journée nationale de l'anacarde du Togo (JNAT) tenue à Kara. Elle vise à garantir une meilleure rentabilité pour les producteurs. Mawuko Komlan Gozan, président du CIFAT, a souligné que cette hausse visait à protéger les agriculteurs des aléas du marché mondial, tout en leur offrant une compensation pour les risques inhérents à leur activité. ‘'Nous devons nous assurer que les producteurs ne soient pas laissés pour compte dans ce contexte économique incertain'', a-t-il précisé.
En 2024, la production nationale de noix de cajou a chuté de 16 % par rapport à l'année précédente, passant de 41 000 tonnes à 34 500 tonnes. Ce recul est dû à une combinaison de facteurs, notamment des conditions climatiques défavorables et la volatilité des prix mondiaux de la noix de cajou, qui n'incitent pas toujours à une production stable et régulière. Face à ces défis, les acteurs du secteur se sont engagés à redynamiser la production locale. Des efforts seront également mis en œuvre pour renforcer la transformation sur place, une mesure qui pourrait permettre au Togo de capter davantage de valeur ajoutée et d'éviter les fluctuations de prix dictées par les marchés internationaux.
Voir aussi - Burkina Faso : Le prix d'achat de la noix brute de cajou fixé à 385 FCFA/kg pour la campagne 2025
Les autorités togolaises et les acteurs de la filière semblent déterminés à ne pas laisser ces difficultés freiner le potentiel de l'anacarde. L'objectif est clair, à savoir transformer la production locale de noix de cajou en une véritable opportunité de développement économique, tout en garantissant une rémunération équitable pour les producteurs.
Il convient de signifier que ce prix de 425 FCFA du kilogramme de la noix de cajou brute est identique à celui de la Côte d'Ivoire. Au Burkina Faso et au Bénin, les prix ont été fixés à respectivement à 385 FCFA et 375 FCFA pour cette campagne 2025.
Narcisse Angan
Publié le 18/03/25 09:34