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Le gouvernement congolais a formellement attribué un nouveau permis d'exploration pétrolière en mer très profonde à la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC), avec TotalEnergies comme opérateur. La décision a été actée en Conseil des ministres le 2 juillet 2025, à l'issue d'un processus engagé de longue date entre Brazzaville et le groupe énergétique français.
Le décret adopté porte sur le permis dit " Nzombo ", situé dans le bassin côtier congolais, à des profondeurs d'eau comprises entre 1 000 et 1 500 mètres. Cette nouvelle zone d'exploration couvre une superficie d'environ 1 053 km², issue du redécoupage de trois zones auparavant distinctes. Il s'agit des zones Marine XXX, Marine XIX et une partie du permis Haute mer A, désormais libérée. L'objectif affiché est de renforcer la connaissance géologique et d'optimiser la valorisation du potentiel en hydrocarbures des formations carbonatées de l'Albien.
Le choix de TotalEnergies comme opérateur intervient dans un contexte d'intensification des discussions entre la présidence congolaise et la direction du groupe français. En déplacement officiel à Paris en mai 2025, le président Denis Sassou Nguesso avait rencontré Patrick Pouyanné, PDG de TotalEnergies, pour finaliser les contours de cette nouvelle phase d'exploration. Le dossier avait déjà été évoqué lors d'une rencontre préalable le 15 avril à Oyo, dans le nord du pays.
Selon des sources proches du dossier, le groupe français avait exprimé dès le début de l'année son intérêt pour ce permis, à travers une manifestation d'intérêt relayée par la SNPC auprès de l'administration des Hydrocarbures. Cette dernière a officiellement demandé l'attribution du permis " Nzombo " le 18 février 2025.
Conformément aux dispositions réglementaires en vigueur, la durée initiale de validité du permis est de six ans, avec la possibilité de deux renouvellements successifs de trois ans. Le décret autorise la SNPC à s'associer à d'autres partenaires pour valoriser ce permis, les associés devant verser un bonus non récupérable lors de l'attribution.
Le positionnement géographique du permis " Nzombo " à proximité du champ offshore de Moho, déjà opéré par TotalEnergies, ouvre la voie à de potentielles synergies en cas de découverte. Le groupe français, qui détient plus de 60 % de la production pétrolière nationale, y déploie actuellement un investissement de 500 millions de dollars pour de nouveaux forages. Cette dynamique devrait se poursuivre avec la campagne d'exploration annoncée, que le groupe ambitionne de lancer dès la fin de l'année 2025.
En avril dernier, TotalEnergies avait par ailleurs renforcé sa participation dans le permis Moho de 10 %, témoignant de son engagement stratégique au Congo, où il est présent depuis 1969. L'enjeu est de maintenir la production autour des 267 000 barils par jour, tout en explorant de nouveaux gisements susceptibles d'ajouter jusqu'à 40 000 barils/jour supplémentaires, selon les estimations de la Chambre africaine de l'énergie (AEC).
Perton Biyiha
La Rédaction
Publié le 04/07/25 15:47
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