UEMOA : La Banque mondiale juge moins transparent le marché secondaire des titres publics

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Les pays en développement tendent à faire de plus en plus appel aux marchés nationaux de capitaux pour leurs emprunts. Cette tendance s'est renforcée avec la survenue de la pandémie de la Covid-19. Ce qui en soi est une bonne chose, car "en matière de dette publique, des marchés intérieurs opérationnels et liquides constituent une source stable de financement en temps normal et servent d'amortisseurs en période de crise", rappelle la Banque mondiale.

Toutefois, au moment d'émettre des titres publics, les pouvoirs publics ne respectent pas toujours les normes les plus strictes en matière de transparence ; une réalité qui peut entamer la confiance des investisseurs et, au final, renchérir le coût des emprunts, se désole l'institution financière.

C'est dans ce contexte que la Banque mondiale a développé une panoplie d'outils pour favoriser les efforts de transparence en matière de dette, dont un nouveau nuancier interactif permettant de suivre la transparence des émissions de titres publics dans les 74 pays membres de l'Association internationale de développement (IDA), filiale de la banque dédiée au financement des pays pauvres.

Le nuancier interactif est un tableau qui reprend les modalités comme la prévisibilité des plans d'emprunt annuels ou la publication des transactions sur les marchés primaires et secondaires, des critères qui peuvent sembler très restrictifs mais qui jouent un rôle essentiel pour bâtir des marchés de la dette transparents, justifie la Banque mondiale.

Dans cet article, nous revenons sur la performance affichée par les pays de l'UEMOA au regard des critères présentés par le nuancier interactif.

                                                                                                    Source : Banque mondiale

Il ressort globalement que pour 6 des 8 pays, les critères de transparence sont totalement respectés sur le marché primaire. En effet, le respect du critère sur la "part de la dette intérieure émise par adjudication" s'est revelé partiel au Mali, tandis que la "mise en œuvre du calendrier des émissions" reste limitée en Guinée-Bissau.

Concernant le respect du critère de la "publication des résultats de l'adjudication", il est apparu partiel pour l'ensemble des pays de l'Union.

En revanche, la transparence des marchés secondaires, illustrée par le critère "Transparence post-négociation", n'est pas du tout respectée ; aucun des 8 pays ne s'étant conformé aux normes minimales.

Dans l'ensemble, les pays de l'UEMOA respectent les normes les plus strictes en matière de règles d'émission et de notification.

Les évaluations seront actualisées tous les ans, précise la Banque mondiale.

Dr Ange Ponou

Publié le 01/06/21 12:09

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