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L'activité d'intermédiation financière des établissements bancaires qui consiste à collecter l'épargne et à octroyer du crédit, comporte une part non négligeable de risque, notamment la probabilité pour la banque de ne pas pouvoir se faire rembourser après avoir consenti un prêt.
C'est ainsi que dans l'espace UMOA, sur un montant cumulé de 24 740 milliards FCFA (37,7 milliards d'euros) prêté par les banques à fin juin 2020, 2 811,5 milliards FCFA (4,3 milliards d'euros) ne sont pas susceptibles d'être remboursés et constituent donc ce qu'il convient d'appeler des créances en souffrance.
Par rapport à leur niveau de 2 725,1 milliards FCFA à fin juin 2019, ces créances douteuses ou litigieuses enregistrent une hausse de 3,17% en glissement annuel.
Les crédits " sains " s'établissement raisonnablement à 22 852,6 milliards FCFA au premier semestre 2020 contre 21 450,5 milliards FCFA à la même période de l'année précédente, soit une augmentation de 6,5%.
Voir aussi - UEMOA : Près de 2 820 milliards de crédits en souffrance à fin avril 2020
Les crédits en souffrance qui par définition représentent une partie des dépôts de certains clients, obligent par conséquent les banques à les remplacer. D'où, le sens de la constitution des provisions.
Ainsi, en réaction à cette situation, les banques de l'Union ont constitué une provision de 1 887,4 milliards FCFA sur la période, ce qui correspond à un taux de couverture des crédits en souffrance par les provisions de 67,1%, contre 64,6% à fin juin 2019.
Il ressort que 924,1 milliards FCFA de crédits en souffrance n'ont pas été couverts par cette provision, d'où un taux de dégradation net du portefeuille de crédit des établissements bancaires de l'UMOA de 4% à fin juin 2020, contre 4,5% à fin juin 2019.
Dr Ange Ponou
Publié le 01/10/20 16:37
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