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Le coût moyen des emprunts bancaires dans l'UEMOA reste élevé et sous pression, avec un renchérissement de 0,24 point de pourcentage (pdp), atteignant 6,96% au premier trimestre 2024, selon les données de la BCEAO.
Suivant l'objet du crédit, la hausse des taux débiteurs est observée sur les crédits d'exportation (+0,04 pdp), les besoins de trésorerie des entreprises (+0,68 pdp) et les crédits destinés à l'équipement (+0,41 pdp) et à l'immobilier (+0,07 pdp). En revanche, une baisse du coût du crédit est observée pour les crédits de consommation (-1,09 pdp).
Parallèlement, il est relevé une disparité dans l'évolution du coût du crédit pratiqué par les établissements bancaires de l'Union en fonction de la nature de l'emprunteur.
Ainsi, les augmentations de taux d'intérêt ont concerné les conditions débitrices appliquées aux autres sociétés non financières (+1,51 pdp), aux sociétés financières (+0,46 pdp) et aux administrations publiques. Cette augmentation est toutefois atténuée par un repli des taux d'intérêt au niveau des concours octroyés aux ménages (-0,32 pdp) et aux institutions sans but lucratif aux services des ménages (-1,24 pdp).
Il est important de noter que la majorité des crédits octroyés dans l'Union sont destinés aux personnes morales, représentant près de 89,1% des nouveaux prêts, tandis que les personnes physiques en reçoivent environ 10,9%. Parmi les personnes morales, 50,1% des crédits sont alloués aux micro, petites et moyennes entreprises (MPME), contre 49,9% pour les grandes entreprises.
Dr Ange Ponou
Publié le 18/08/24 17:36
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