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Du 7 au 11 juillet 2025, le Marché des Titres Publics (MTP) de l'UMOA a été animé par trois émissions souveraines majeures, initiées par la Côte d'Ivoire, le Mali et le Niger. Ensemble, ces États ont mobilisé 361,2 milliards FCFA, sur un montant total de 419,82 milliards FCFA de soumissions, traduisant un taux de couverture global de 127 %. Ces opérations ont été structurées à travers des Bons Assimilables du Trésor (BAT) et des Obligations Assimilables du Trésor (OAT). En parallèle, le Bénin a procédé à une opération de rachat anticipé portant sur 34,17 milliards FCFA d'OAT à 26 jours de maturité résiduelle.
Le 8 juillet, la Côte d'Ivoire a marqué la semaine par une opération de grande envergure, avec 270 milliards FCFA initialement recherchés. Elle a enregistré 338,24 milliards FCFA de soumissions, soit un taux de couverture de 125,3 %, pour un montant finalement retenu de 297 milliards FCFA.
Les rendements moyens pondérés servis se sont situés dans une fourchette comprise entre 7,02 % et 7,61 %, confirmant une bonne maîtrise du coût de financement.
Le 9 juillet, le Mali a sollicité le marché pour plusieurs maturités et a reçu 61,33 milliards FCFA d'offres, pour un montant recherché inférieur. Le Trésor a retenu 44 milliards FCFA, soit un taux de couverture de 153,33 %.
La diversité des maturités proposées et la forte participation des investisseurs locaux traduisent un regain d'intérêt pour la signature malienne. Les rendements se sont inscrits dans une fourchette allant de 7,59 % à 9,33 %.
Le même jour, le Niger a mobilisé 20,2 milliards FCFA, montant correspondant exactement aux soumissions reçues, soit un taux de couverture de 101,04 %.
Le rendement moyen pondéré a atteint 10,61 % pour le BAT à 337 jours, et 9,64 % pour l'OAT à 3 ans, traduisant une prime de risque encore élevée appliquée à l'émetteur.
La semaine s'est achevée avec une opération de plus en plus commune chez les émetteurs souverains : le rachat par le Bénin de 34,17 milliards FCFA d'OAT à 26 jours de maturité résiduelle. L'opération a été largement souscrite par les investisseurs sénégalais, à un taux fixe de 5,20 %, assorti d'un coupon couru de 4,82959 %. Ce mécanisme, encore peu utilisé dans la zone, reflète une gestion active de la dette visant à optimiser le profil d'amortissement.
Le taux moyen de couverture des émissions s'est établi à 121 %, en progression par rapport à la semaine précédente (110 %), confirmant l'appétit croissant des investisseurs pour les titres souverains, dans un contexte de hausse progressive des rendements.
La répartition des montants levés fait ressortir une large prédominance des OAT, qui représentent 87 % du total, contre 13 % pour les BAT, signe que les Trésors continuent de favoriser l'allongement de la maturité moyenne de leur dette.
Mamadou Diao BARRY
La Rédaction
Publié le 15/07/25 14:50
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